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Les fêtes approchent à grands pas, mais pour beaucoup de professionnels de la gastronomie, l’ambiance est loin d’être festive. La hausse des prix de nombreux produits alimentaires complique la tâche des restaurateurs et traiteurs, qui cherchent à offrir des menus festifs tout en restant abordables pour leurs clients.
Pour Yannick, chef d’un restaurant, l’heure est à la créativité et à l’optimisation des coûts. « Plutôt que d’acheter des viandes qui sont découpées, qui sont déjà emballées, on achète des plus gros morceaux et on les découpe nous-mêmes. Ce qui nous fait quand même parfois gagner quelques euros au kilo, ce qui n’est pas négligeable », explique-t-il.
Cependant, certains produits emblématiques des fêtes subissent des hausses significatives. Les crevettes grises décortiquées, par exemple, coûtent aujourd’hui 15 % plus cher qu’en 2022. Face à cela, des choix s’imposent : « On a décidé de boycotter les crevettes grises, tout simplement. Et par exemple, pour remplacer la croquette de crevette, on fait une croquette de gambas, avec des gambas sauvages », continue le chef. Ces alternatives permettent de maintenir une certaine qualité sans infliger une hausse drastique aux prix proposés aux consommateurs.
Les coûts des boissons ne sont pas épargnés non plus. Le champagne, symbole par excellence des festivités de fin d’année, a vu son tarif moyen augmenter de 4,4 % par rapport à l’année dernière, atteignant en moyenne 37 euros la bouteille. Pour pallier cette flambée, certains restaurants se tournent vers des options plus locales. « On a des bulles belges qui sont vraiment très bien travaillées et qu’on peut proposer aussi à nos clients un prix différent du champagne, évidemment. Et pour un produit qui est vraiment sympathique parce qu’on fait découvrir des produits locaux, du terroir », souligne Antoine Crets, gérant d’un autre restaurant.
Une lueur d’espoir subsiste cependant, car tous les produits de fêtes ne succombent pas à la vague d’augmentation. Les huîtres et le gibier demeurent globalement stables, offrant ainsi des opportunités intéressantes pour les restaurateurs de composer leurs menus. « De manière générale, les huîtres sont restées à un prix relativement stable. Les gibiers également, on est en pleine période du gibier », confirme Emmanuel Didion, le président faisant fonction de la fédération Horeca de Wallonie.
Pour Yannick, Antoine et les autres gérants de restaurants, l’objectif reste clair : donner le sourire à leurs clients en proposant des repas dignes des fêtes tout en respectant leur budget. Chez Yannick, la salle sera pleine pour le repas de Noël.
