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C’est l’un des enseignements du dernier panier RTL info-Testachats qui scrute 3.000 produits de base dans sept chaînes de supermarchés en Belgique. Testachats suit l’évolution des prix de ces produits et la viande de bœuf voit son prix augmenter de façon continue et importante : + 23 % en un an.
Les clients ont également constaté cette augmentation mais pas toujours… Notamment parce qu’ils ont réduit leur consommation de viande rouge, préférant la qualité à la quantité. Ils le font aussi parfois pour des raisons de santé ou parce qu’ils pensent que l’empreinte écologique est importante.
Cela nous permet de travailler des plus petites quantités car dans les gros volumes, on fait vite de la perte
Didier Nerrière, artisan boucher à Woluwe-Saint-Pierre, constate aussi cette diminution de la consommation de viande, et ce n’est pas forcément une mauvaise chose, dit-il aussi. « Il y a une certaine dynamique des dernières années qui tend à faire diminuer la consommation de viande. Pour nous, c’est un avantage car cela nous permet de travailler des plus petites quantités car dans les gros volumes, on fait vite de la perte. Ici, on a un approvisionnement stable, même avec les augmentations de prix, on n’a pas eu de diminution ni de perte de clients »
Face à cette augmentation de prix, les bouchers ont deux possibilités : répercuter le prix sur le client et/ou réduire leur marge.
« On essaye d’éduquer »
« Il y en a qui ne sont pas contents, reconnaît Didier. Après, on essaye d’être le plus transparent possible avec les clients : quand il y a des augmentations de prix, on les prévient, on leur explique aussi pourquoi on essaye d’éduquer la population et ils comprennent tout à fait. »
La Fédération Nationale des Bouchers estime de son côté qu’il faut trouver un bon équilibre entre producteurs – transformateurs et consommateurs. Si les producteurs (éleveurs) gagnent un peu mieux leur vie, il ne faut pas non plus que le prix soit trop élevé sans quoi les clients vont tourner le dos à la viande de bœuf.
D’autres secteurs connexes souffrent de cette augmentation des prix : l’HORECA. Les restaurants n’ont pas d’autre choix que de répercuter les prix sur le client car au-delà de la matière première, il y a aussi tous les frais liés à l’activité commerciale.
















