Accueil Actu

Escalade militaire entre l’Iran et Israël : le détroit d’Ormuz, où passent 20% du pétrole mondial, est un lieu critique

Par RTL info avec Chantal Monet
Le détroit d’Ormuz, en Iran, est un passage maritime crucial. Un cinquième de la production mondiale de pétrole y transite. Si l’Iran venait à le fermer, en raison du conflit en cours avec Israël, ce serait une catastrophe économique mondiale.

Depuis quelques jours, Israël a intensifié ses frappes contre des cibles stratégiques en Iran, dans le cadre de l’offensive en cours. Cet assaut, qualifié de « démonstration de force presque sans précédent », vise spécifiquement le programme nucléaire iranien. « Nous allons frapper toutes les cibles liées au régime des Ayatollahs », ont d’ailleurs déclaré les autorités israéliennes.

Cette montée en puissance inquiète bien au-delà des frontières israéliennes. L’Iran, suspecté d’être « sur le point d’avoir l’arme atomique » malgré sa ratification du traité de non-prolifération, est perçu comme une menace directe. Outre Israël, des pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, tous concernés par le terrorisme iranien, ont aussi des craintes à son égard. Israël souhaite rester le seul État nucléaire de la région avec l’objectif d’anéantir le programme nucléaire iranien.

Quelles sont les capacités de riposte iraniennes ?

Malgré cette offensive majeure, les capacités de riposte de l’Iran semblent s’affaiblir. On estime que l’Iran a une réserve de 2 à 3 000 missiles, mais ces dernières semaines, leur utilisation a considérablement diminué : 300 missiles l’an dernier, contre seulement 80 hier. Les frappes israéliennes ciblent directement les stocks et les rampes de lancement iraniennes, réduisant ainsi leur potentiel de représailles.

Une crise économique internationale à éviter

Cependant, le conflit pourrait avoir des répercussions globales. La crainte majeure reste le possible blocage du détroit d’Ormuz, où transitent 20 % du pétrole mondial. Un tel acte de la part de Téhéran pourrait provoquer une crise économique mondiale. La Chine et les États-Unis sont particulièrement investis pour prévenir cette éventualité.

Pourquoi maintenant ?

Plusieurs facteurs expliquent le timing de cette opération israélienne. Tout d’abord, l’agence internationale de l’énergie atomique a récemment conclu que l’Iran n’avait pas respecté ses engagements nucléaires. Ensuite, Israël s’est opposé à une réunion prévue à Oman entre responsables américains et iraniens, cherchant à saboter tout dialogue. Enfin, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, politiquement affaibli, pourrait espérer rallier l’opinion grâce à cette offensive, et tenter de détourner l’attention des tensions à Gaza.

Cette escalade s’inscrit dans une stratégie israélienne visant à affaiblir un à un les alliés de l’Iran, tels que le Hamas, le Hezbollah et les Houthis. Selon Israël, cette offensive remonte « à la racine du mal » apparu avec le régime des Mollahs en 1979, dont l’objectif affirmé reste l’éradication d’Israël. La situation demeure tendue, avec peu de perspectives immédiates pour une désescalade.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus