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Les prix du carburant sont repartis à la hausse et frôle les deux euros par litre. Une situation lourde à supporter pour de nombreux Belges qui se revivent la même chose que lors de la crise énergétique de l'année dernière. L'émission C'est pas tous les jours dimanche s'est penchée sur ce sujet délicat et a invité Olivier Neirynck pour apporter un éclairage.
Le directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (BRAFCO) souligne que l'augmentation des prix est liée à une décision de l'OPEP, l'organisation des pays producteurs de pétrole. "Le prix du baril a augmenté dû à la poursuite de restrictions de production de l'Arabie Saoudite et de la Russie jusqu'à la fin de l'année. (...) On a un gros élément qui nous pénalise au niveau de la zone euro, c'est la faiblesse de l'euro par rapport au dollar. Comme tous les échanges pétroliers se font en dollars, ça pénalise toute la zone euro et les Belges, en particulier au niveau de la pompe."
"Il faut également faire une distinction entre le Diesel et l'essence qui sont des produits finis et les produits bruts", poursuit Olivier Neirynck. "Les produits finis jouent beaucoup plus sur l'offre et la demande. La demande, pour le moment, est assez importante puisqu'il y a une reprise économique au niveau mondial qui est assez prépondérante et qui déséquilibre un peu cette demande."
Avec un tel scénario, y a-t-il un risque que les prix continuent d'augmenter ? Sur ce point, l'expert se veut légèrement optimiste. "Nous avons une tendance qui est à la stabilisation. On espère une diminution dans les semaines qui viennent parce qu'on a vu souvent qu'au sein de l'OPEP, un accord ne tient qu'à un fil. Prenons l'exemple de la Libye qui vient de subir une énorme catastrophe, elle va avoir besoin d'argent pour pouvoir se reconstruire. Est-ce que la Libye va s'aligner sur la politique de l'OPEP et poursuivre cette restriction ou est-ce qu'elle va remettre du produit sur le marché ? C'est une des hypothèses à laquelle nous croyons."