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Quelques notes de musique et la magie opère. Ce morceau date de 1705. Derrière cette composition d’orgue, l’une des plus grandes figures musicales du XVIIIᵉ siècle, le compositeur allemand Jean-Sébastien Bach.
« On voit l’encre qui peut couler, observe Marie Cornaz, conservatrice à la Bibliothèque Royale de Belgique (KBR). On voit même que l’encre a transpercé à travers le papier. Donc c’est vraiment quelque chose qui vit et qui nous raconte une histoire ».
Des manuscrits d’une valeur inestimable retrouvés dans l’une des réserves de la Bibliothèque royale de Belgique. « Ce sont des manuscrits tout à fait uniques, donc irremplaçables », souligne Marie Cornaz.
Dans les étagères de la bibliothèque, près de 25 000 manuscrits, dont certains sont encore anonymes. C’était le cas des deux manuscrits de Bach, avant qu’un passionné ne les remarque en Allemagne grâce à une version numérique. « Il l’avait déjà vu parce il était venu ici il y a déjà 30 ans », raconte Marie Cornaz. L’expert a immédiatement reconnu le style du compositeur allemand, mais les manuscrits n’étaient ni datés, ni signés. « Il avait demandé à l’époque une reproduction sous forme d’un microfilm, poursuit Marie Cornza. Puis il a fait ses recherches et, entre-temps, nous avons numérisé tout le fonds Fétis. Donc il a pu revoir aussi les images en ligne. »
Commence alors un travail de recherche de 30 ans pour authentifier les manuscrits. Une découverte majeure pour la Bibliothèque royale de Belgique, explique Marie Cornaz : « C’est encore une autre dimension pour tous de se dire Ah, voilà deux pièces de Jean-Sébastien Bach qu’on ne connaissait pas, qui sont maintenant au répertoire, qui sont potentiellement au répertoire des organismes, puisque les deux pièces en question sont pour orgue ».
Un morceau d’histoire qui résonnera pour la toute première fois le 6 décembre à l’occasion d’un concert organisé par le Conservatoire royal de Bruxelles.














