Le logement est un besoin vital, mais il peut aussi être à l'origine de nombreux conflits entre propriétaires et locataires. Certains font face à des situations cauchemardesques. Des propriétaires n'hésitent pas à exploiter la misère humaine. Aristide vit un calvaire depuis deux ans et veut quitter son logement actuel.
Chaque matin à Bruxelles, l'étudiant ingénieur a sa petite routine. Il consulte les annonces immobilières, mais les prix des biens à louer sont trop élevés pour son budget. L'homme de 24 ans cherche un petit studio de 40 m² à 400 euros, mais il n'y a pas beaucoup de choix dans les annonces. "Il y a des studios qui n'atteignent même pas 20 m². C'est trop petit", estime Aristide. "Je veux trouver quelque chose de beaucoup mieux pour m'épanouir", confie-t-il.
Aristide explique qu'à son arrivée en Belgique, il est sans papier. Il est très difficile d'accéder à un appartement compte tenu de sa situation. Mais il tombe sur une annonce alléchante pour un bien situé rue des Coteaux à Schaerbeek. Une demeure magnifique au style néo-classique dans laquelle une chambre se loue à 410 euros. Une bonne affaire pour Aristide. Ce dernier se laisse tenter, mais très vite les ennuis commencent. "C'est très beau de l'extérieur, mais à l'intérieur, c'est une poubelle. C'est juste un effet de façade", dit-il. À l'intérieur du logement, l'humidité est partout. Elle suinte sur les murs et il y a de l'eau ou de l'urine sur le sol. Une odeur âcre est présente.
L'étudiant doit partager les lieux avec 30 autres locataires. Il se rend compte que son propriétaire est un marchand de sommeil. Sa spécialité est d'acheter des immeubles délabrés et de loger des locataires dans des conditions indescriptibles en leur faisant payer des loyers exorbitants. La chambre d'Aristide fait 12 m². Il vit avec un fusil factice pour sa sécurité.
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