Partager:
Le paysage des smartphones a été un peu terne ces dernières années, il faut le reconnaître. Des rectangles de verre, toujours plus puissants, mais sans surprise. Et puis sont arrivés les pliables, une promesse d’innovation. Mais c’est avec son 7e Galaxy Z Flip que Samsung a, à mon avis, enfin trouvé le truc pour trouver son public : le rendre ultra cool, grâce à une finition parfaite et un écran externe enfin utile. Pour rappel, si le Fold (un smartphone qu’on déplie pour en faire une tablette carrée) reste un produit trop cher et trop particulier pour rencontrer un large public, le Flip est plus raisonnable : c’est un smartphone presque normal, mais qui peut se plier en deux, et dont l’écran externe est désormais « complet ». Il coûte 1.199€ sur le site de Samsung, mais il y a des boutiques belges qui le proposent à 999€, un prix presque raisonnable.
L’écran externe complet : la clé du succès
L’innovation du Flip 7 est technique, tout d’abord. Car pour faire en sorte qu’un smartphone se plie en deux, et qu’on ne s’en rende pratiquement pas compte (charnière et épaisseur réduites de moitié en quelques années !), il y a le gros travail des ingénieurs sud-coréens, comme l’a rappelé un responsable que j’ai pu interroger. « C’est le plus compact de sa catégorie, avec seulement 6,5 mm d’épaisseur (ouvert) et 13,7 mm (plié). Et malgré cela, on a augmenté la capacité de la batterie, notamment grâce à une grande densité de la carte mère. Et on a rendu l’écran externe aussi grand que possible ». Et le plus étonnant, c’est que l’impression de solidité est omniprésente, ça fait moins peur de l’utiliser que l’imposant Fold…

L’innovation est aussi stylistique. Samsung a compris que pour se démarquer, il fallait créer un objet de désir, quelque chose d’amusant et de sophistiqué. Le secret de cette « coolitude », au-delà du principe du clapet qui le rend mignon et facile à glisser dans une poche, réside dans l’écran externe, le Flex Window, qui a fait un bond en avant spectaculaire. Finis les petits écrans d’angle sur les modèles précédents, qui servaient à peine à regarder l’heure ou prendre un selfie rapide. Le Flip 7 nous offre un écran bord à bord de 4,1 pouces qui couvre toute la façade, transformant le téléphone fermé en une sorte d’objet de luxe high-tech, un peu comme un miroir de poche futuriste.

Une vraie différenciation
C’est cet écran qui change toute l’expérience. J’ai trouvé qu’il y avait un bel équilibre entre le format, la durabilité, la performance et l’expérience utilisateur. Il est tellement plus utilisable qu’il n’y a presque plus de raison d’ouvrir le téléphone pour certaines tâches basiques. On peut y consulter ses notifications, mais aussi, en activant les paramètres Samsung Labs, utiliser des applications complètes comme Google Maps pour s’orienter, lancer YouTube ou même discuter avec l’IA Gemini, sans jamais avoir à déplier l’appareil. Cette dernière fonction est vraiment cool, car Gemini Live n’a clairement pas besoin d’un écran géant pour fonctionner (vu que rien ne s’affiche, c’est une conversation vocale avec l’IA de Google).
De « cool », le Z Flip 7 devient aussi « très pratique » pour la création de contenu en mode solo. Le Flex Mode permet de plier le téléphone à 90 degrés pour le transformer en un mini-trépied, un atout inédit pour les selfies ou les vlogs. Fini les perches à selfie ou les mains tremblantes, il suffit de plier le téléphone et de le poser sur une table pour prendre des photos ou filmer sans effort :

Ce sont des arguments de différenciation importants, qui rendent l’appareil plus pratique et, il faut le dire, assez stylé. Les plus geeks téléchargeront même le widget « launcher » (Multistar) recommandé par Samsung, pour ouvrir encore plus d’applications sur l’écran fermé :

D’inévitables concessions
Techniquement et commercialement (donc pour garder un prix presque raisonnable d’environ 1.000€), le Flip 7 a encore quelques limites. Je n’ai pas pu m’empêcher de poser la question de la pliure de l’écran. Elle est toujours visible et sensible (si on passe le doigt dessus), même si elle s’estompe à chaque génération. Le responsable de Samsung m’a confirmé que c’était un « voyage » d’amélioration continue et que même si la pliure était « presque invisible », ils continuaient de travailler dessus.

Le Galaxy Z Flip 7 n’est pas parfait : la batterie de 4 300 mAh, bien qu’elle soit plus grande que celle de son prédécesseur, offre une autonomie d’une journée maximum, tandis que la charge limitée à 25W en filaire, et 15W sans fil, ce qui est moyen. Quant à la partie photo, c’est la même que sur le Flip 6. C’est bon, mais on trouve nettement mieux sur des smartphones à ce prix. Et vous devrez faire l’impasse sur le téléobjectif (qui permet du vrai zoom), à nouveau attendu dans un appareil à 1.000€.




















