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« On constate une explosion des cas » : le Délégué aux droits de l’Enfant alerte sur l’état de la santé mentale des jeunes

Par RTL info avec Steve Daman et Belga
De plus en plus de jeunes déclarent rencontrer des difficultés psychologiques. Certains facteurs de risque y contribuent. C’est ce qu’explique le Délégué général aux droits de l’Enfant dans son rapport, remis ce lundi. Il recommande aussi d’agir sur les « déterminants sociaux ».

La santé mentale des jeunes est au cœur du rapport annuel 2024-2025 du Délégué aux droits de l’Enfant, Solaÿman Laqdim, publié ce lundi. Le document révèle notamment que 37 % des jeunes déclarent avoir des difficultés psychologiques, un constat assez alarmant sur l’état de la jeunesse.

Selon le rapport, 16,3 % des 10-19 ans présentent des troubles psychiques avérés, soit un jeune sur six. « Si on regarde sur les 10-15 dernières années, on constate vraiment une explosion des cas », affirme Solaÿman Laqdim. Le Délégué tire ces statistiques de plusieurs sources, notamment d’Unicef Belgique et de certains hôpitaux. Elles collent assez bien avec les dernières données mondiales en la matière de l’OMS. 

Facteurs de risque

Le document explique également que les jeunes en situation de pauvreté ou discriminés socialement présentent des risques accrus. Mais au-delà des constats, le rapport avance quelques recommandations. Le Délégué général suggère notamment « d’investir davantage dans les déterminants sociaux ». Mais que faut-il entendre par là ?

« On sait qu’il y a un lien très fort entre la question de la santé mentale et la question de la pauvreté. Mais aussi entre la question migratoire et la question de la santé mentale. Ou encore avec celle du genre, parce qu’on n’évacue pas 2.000 ans de patriarcat du jour au lendemain », détaille-t-il.

Leviers d’action

En outre, Solaÿman Laqdim ajoute : « On sait aussi qu’il y a un lien très fort entre les communautés LGBTQIA+, qui subissent des discriminations et de l’isolement social, et la santé mentale. »

Autant de facteurs sur lesquels il faudrait donc agir, afin d’améliorer la santé mentale des jeunes.

Si vous avez besoin de parler ou avez des idées noires, sachez qu’une ligne d’écoute du Centre de Prévention du Suicide existe. Elle est accessible au 0800 32 123. Elle est anonyme, gratuite et disponible 24h/24.

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