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La pauvreté rend-t-elle malade? Une étude dévoile de fortes inégalités de santé entre quartiers pauvres et riches

Dans les quartiers les plus pauvres, il y a beaucoup plus d'invalides et le taux de mortalité y est deux fois plus élevé. Richesse et santé sont donc souvent liés. C'est le constat dressé par une étude d'une mutualité.  

Le chiffre de mortalité est deux fois plus élevé entre la population qui vit dans les quartiers les plus pauvres et celle qui vit dans les quartiers les plus riches, ressort-il d'une étude de la Mutualité chrétienne relayée ce vendredi par Le Soir. Dans la catégorie des plus riches, seul 0,7 % de la population est décédé en moyenne en 2022, contre 1,4 % parmi les plus pauvres.

On note aussi une grande différence entre nantis et moins nantis pour ce qui concerne l'invalidité (incapacité de travail de plus d'un an): il y a deux fois et demie plus d'invalides (soit une différence de 167%) chez les plus pauvres que chez les plus riches (16% contre 6%).  

Quelles sont les "grosses sources" d'incapacité et d'invalidité? 

"On voit ici clairement l'effet de la profession occupée par les gens", déclare Elise Derroitte, vice-présidente de la Mutualité chrétienne. "On sait que dans des quartiers plus pauvres, on pratique plus souvent des jobs manuels où le risque de tomber en invalidité est plus important".    

Depuis 2009, on remarque une hausse à peu près égale de l'incapacité autour de 43 %, voire plus dans certaines catégories de revenus. Cela montre "que le problème est généralisé et qu'il n'est pas juste lié au niveau de vie mais à la détérioration des conditions de travail", selon Elise Derroitte. "Aujourd'hui, les grosses sources d'incapacité et d'invalidité, ce ne sont pas les cancers ou d'autres maladies mais les troubles musculo squelettiques ou les troubles mentaux souvent en lien direct avec le boulot".  

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