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La Croix-Rouge lance un appel aux dons de sang. Les groupes O négatifs, B négatifs et AB négatifs sont en déficit: 90.000 donneurs en Wallonie et à Bruxelles ne parviennent pas à combler. Des donneurs et des receveurs comme le petit Arthur qui compte sur eux pour assurer son traitement.
Arthur n'avait que 6 semaines lorsque les médecins lui ont diagnostiqué une maladie auto-immune. Son taux de globules rouges est faible et son corps n'en fabrique pas suffisamment. Alors pour vivre, ce garçon de 6 ans doit bénéficier d'une transfusion de sang et de plasma toutes les 3 semaines. « On met une piqûre pour que le sang fasse de mon corps », explique l'enfant. « C'est pour ma santé et pour que je bouge. »
Un geste vital pour Arthur qui dépend directement des dons de sang. « Si les transfusions de sang d'Arthur n'avaient pas lieu toutes les 3 semaines, mon petit garçon ne serait pas à côté de moi à l'heure actuelle et on sait qu'il va en avoir besoin de manière régulière toute sa vie, donc c'est vraiment pour nous un cadeau à chaque fois », affirme Maureen, la maman du petit garçon. « Grâce aux dons d'autres personnes qu'on ne connaît pas, on a la chance de pouvoir lui offrir une vie de qualité. »
Des transfusions vitales
82% des dons de sang sont destinés à des transfusions planifiées, pour assurer des traitements ou des opération, par exemple. Au total, au centre hospitalier MontLégia, on utilise 13.000 poches de sang chaque année. « Tous les jours, nous avons des enfants qui ont besoin de transfusions de globules rouges ou de transfusions de plaquettes parce qu'ils ont eu une chimiothérapie ou alors des patients qui ont une maladie du sang », explique le docteur Pierre Philippet. « Ces enfants-là, ils ont besoin de transfusions de globules rouges tous les mois, pendant toute leur vie, sinon ils meurent. »
Période creuse
La Croix-Rouge lance aujourd'hui un appel de prévention. Durant les grandes vacances, les dons sanguins diminuent de 10 à 15%. « Ce sont des périodes où il est plus difficile d'organiser des collectes, ce sont des périodes où beaucoup d'honneurs sont en vacances, ont aussi parfois la tête ailleurs et donc les prévisions diminuent un peu, c'est-à-dire que si on prévoit de prélever, on va dire, 3.000 poches sur une semaine, on sait qu'on va être plutôt à 2.800", souligne Thomas Paulus, responsable communication du service du sang de la Croix-Rouge. « Il y a toujours un petit trou qui se crée alors que l'activité des hôpitaux, elle, elle ne diminue pas spécialement. »
En tout, 150.000 poches de sang sont récoltées chaque année en Wallonie et à Bruxelles. Les groupes sanguins négatifs sont les plus recherchés. Un don de sang dure environ 30 minutes et permet de sauver trois vies.


















