Accueil Santé

« Un vaccin pour guérir les patients » du cancer du foie actuellement testé, et il est très prometteur

Par RTL info avec Laxmi Lota
Le cancer du foie touche chaque année 1300 Belges. Une équipe de chercheurs de la KU Leuven y travaille très sérieusement. Le vaccin à ARN est même en phase de test sur 12 patients. L’objectif est de prolonger la vie des malades et, à terme, éliminer les tumeurs. Le traitement pourrait être sur le marché d’ici 5 ans.

Le vaccin contre le cancer du foie actuellement en phase de test utilise la même technologie que celle contre le Covid 19 : c’est un vaccin à ARN messager. Il permet de stimuler le système immunitaire et d’éliminer les tumeurs. « L’ARN va produire les antigènes et les antigènes vont alors stimuler la réaction du système immunitaire qui va tuer les tumeurs », explique Diether Lambrechts, chercheur en cancérologie à la KU Leuven.

Les chercheurs travaillent sur une injection personnalisée : à chaque malade, son vaccin. « Le vaccin est unique, donc il est possible qu’il soit cher, mais parce que c’est la même technologie que le vaccin contre le covid, l’espoir est que cela va être accessible. On sait déjà comment produire le vaccin donc on peut utiliser ça pour faire le vaccin moins cher », ajoute le spécialiste.

« Prolonger la survie des patients »

Douze patients atteints d’un cancer du foie participent à la première phase de test actuellement. L’objectif est de prolonger leur vie. « L’idée, ce n’est pas de faire un vaccin en préventif mais de faire un vaccin pour guérir les patients. Donc si le vaccin va prolonger la survie des patients de 4 ou 5 ans, ça va être un grand succès », ajoute Diether Lambrechts.

Le cancer du foie est très agressif, avec des chances de survie inférieures à six mois lorsqu’il est à un stade avancé. « Chaque année, il y a quand même 1.300 personnes qui sont touchées par ce diagnostic du cancer du foie. Une majorité d’hommes, plus ou moins 900 et 350 femmes. Quand on retrouve ce cancer du foie très tôt, ça peut aller jusqu’à 7 personnes sur 10 qui vont survivre au-delà des 5 ans. Par contre, si c’est à un stade avancé, c’est beaucoup plus compliqué et la mortalité est beaucoup plus importante », souligne Véronique Le Ray, porte-parole de la fondation contre le cancer.

Après un an, si les résultats sont probants, la deuxième phase du test concernera des dizaines de personnes. Lors de la phase trois, le vaccin sera produit de manière industrielle et testé sur des centaines de patients. Les chercheurs sont optimistes et espèrent une commercialisation d’ici 5 ans.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.