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Conflit en République démocratique du Congo : Maxime Prévot insiste sur le rôle des acteurs africains face aux violences persistantes

Par Rédaction avec Belga
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a appelé lundi à une implication renforcée des acteurs africains et de l’Union africaine pour stabiliser l’Est de la RDC.

Le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot a plaidé lundi, au premier jour d’une tournée dans quatre pays d’Afrique centrale et de l’Est, pour une implication des acteurs régionaux et de l’Union africaine dans les efforts de stabilisation à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Il ne faudrait pas que ce qui a été signé à Washington et à Doha s’ajoute à cette longue liste de traités aux intentions louables qui peinent à se traduire par une cessation des violences sur le terrain », a averti le chef de la diplomatie belge, reçu en matinée en République du Congo, voisine de la RDC.

Car les efforts engagés ces derniers mois sous l’égide des États-Unis et du Qatar, impliquant la RDC et le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda, patinent.

Ce lundi marquait une échéance pour un cessez-le-feu et un accord de paix entre le M23 et les forces régulières de la RDC : la déclaration de principe signée le 19 juillet dernier à Doha, consécutive à l’accord de juin signé à Washington, prévoyait en effet la signature d’un accord de paix global au plus tard ce 18 août.

Mais sur le terrain, les violences se sont poursuivies, voire intensifiées. Hier/dimanche, le Qatar a partagé un projet d’accord de paix avec le M23 et la RDC, confirmant de facto le dépassement de l’échéance de ce lundi.

Devant la presse locale, aux côtés de son homologue congolais Jean-Claude Gakosso, le Belge a dressé un parallèle avec l’actualité de la guerre en Ukraine. « Il ne faut pas avoir de double standard : il y a aujourd’hui un sommet important à Washington pour essayer d’obtenir une paix dans la guerre d’agression de la Russie. Nous n’acceptons pas qu’un quelconque accord de paix puisse s’esquisser sans la participation de l’Ukraine et des Européens. De la même manière, il est indispensable que toute solution de paix durable dans la région des Grands Lacs puisse se faire aussi avec les acteurs africains, en leur présence. »

À son estime, la communauté internationale, y compris les pays européens, ne prête pas assez attention au conflit dans l’Est de la RDC. C’est l’une des raisons de ce second déplacement de sa part en RDC en quatre mois.

Ce lundi, M. Prévot a été longuement reçu par le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, dans la résidence de ce dernier à Oyo. Il prenait ensuite le chemin de Kinshasa, de l’autre côté du fleuve Congo, où il doit rencontrer mardi le président Félix Tshisekedi.

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