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Le déficit budgétaire des administrations publiques s'est creusé en 2023, pour atteindre 4,2% du PIB, ressort-il du bilan des comptes des administrations publiques, publié vendredi par l'Institut des comptes nationaux (ICN) et la Banque nationale de Belgique (BNB). Cela représente une hausse de 0,6 point de pourcentage par rapport à 2022, mais une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à la première estimation publiée en avril par la BNB.
Le solde de financement des administrations publiques, pointé à 4,2%, s'est ainsi amélioré par rapport à avril en raison, essentiellement, de dépenses moins élevées que prévu à la suite de la crise énergétique et d'un certain nombre de changements méthodologiques nécessaires.
L'aggravation du déficit budgétaire entre 2022 et 2023, après deux années d'amélioration du solde de financement, tient à une nette élévation des dépenses publiques, note le rapport. Cette hausse se ressent principalement au niveau fédéral avec 19,6 milliards d'euros de déficit (+ 5,8 milliards en un an) et au niveau des communautés et régions avec un déficit de 7 milliards d'euros (+ 1,7 milliard sur base annuelle). Le solde des administrations locales s'est par contre amélioré, passant d'un déficit de 460 millions à 78 millions d'euros en un an.
L'ICN remarque par ailleurs des disparités entre les régions : "La dette de la Région wallonne et celle de la Région de Bruxelles Capitale sont deux fois supérieures aux recettes en 2023. Dans la Communauté germanophone, la dette s'élève à 167% des recettes."
La dette publique a dès lors grimpé à 103,1% du PIB à la fin de l'année 2023, soit une hausse de 0,5 point de pourcentage en un an. "Compte tenu de la croissance toujours vive du PIB en termes nominaux, l'évolution du taux d'endettement en 2023 est entièrement attribuable au déficit budgétaire", analyse l'ICN.