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Pour la première fois depuis sa libération, Christian Brückner, principal suspect dans la disparition de Madeleine McCann, s’est exprimé publiquement. Dans un entretien accordé à la chaîne britannique Sky News, l’Allemand de 49 ans se dit « traqué » par les autorités et harcelé par les médias.
« Je porte un bracelet électronique et je suis surveillé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 par la police », affirme-t-il. « Je ne me sens pas libre. » Il s’en prend ouvertement au procureur allemand, qui le soupçonne d’être impliqué dans la disparition de la fillette britannique en 2003, à Praia da Luz, au Portugal. « Je veux qu’ils mettent fin à cette chasse aux sorcières et qu’ils me rendent ma vie », lance-t-il.
Jamais interrogé
Christian Brückner n’a jamais été arrêté ni interrogé dans le cadre de l’affaire Maddie McCann, malgré les accusations publiques du parquet. « Le procureur refuse de me rencontrer, mais j’ai dit à son représentant que j’avais besoin de son aide pour retrouver ma vie », confie-t-il à Sky News.
Il affirme que l’image véhiculée par les autorités l’expose à un lynchage médiatique et social : « Ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire pour m’aider. Ils m’ont dit que j’avais été condamné et libéré et que je ne relevais plus de leur responsabilité. »
Interrogé sur les faits eux-mêmes, il reste silencieux, sur recommandation de ses avocats. « Je dois malheureusement m’y conformer », justifie-t-il.
Une libération dans un climat hostile
Condamné pour le viol d’une Américaine de 72 ans, Christian Brückner a récemment terminé une peine de sept ans et demi de prison. Sa libération, il y a moins de deux semaines, a ravivé les tensions dans sa nouvelle ville, près de Hambourg, dans le Land du Schleswig-Holstein.
Depuis la révélation de son adresse par la presse, des habitants inquiets partagent sa photo sur les réseaux sociaux. Certains appellent même à ne pas laisser les enfants sortir seuls. Le climat est devenu si hostile que la police a dû l’évacuer de son domicile ce week-end, après des menaces proférées par des voisins. Il séjournerait désormais dans un hôtel, dont l’emplacement reste inconnu.
