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Le préfet de Venise, Michele Di Bari, a ouvert mercredi une enquête à la suite de l'accident de bus de tourisme, tombé en contrebas d'une voie rapide, qui a fait au moins 21 morts dont deux enfants mercredi soir. Au lendemain du drame, la polémique enfle en Italie. La vétusté des infrastructures routières est pointée du doigt par certains.
Pour Domenico Musicco, président de l'Association des victimes d'accidents de la route au travail, l'état de la chaussée est clairement en cause. "C'était une tragédie annoncée", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ce rail est fait pour une route de campagne alors qu'ici, on avait besoin d'équipements de nouvelle génération qui auraient pu empêcher le bus de tomber."
"L'entretien des routes italiennes est médiocre. On investit trop peu dans la sécurité routière. On estime à 30% le nombre d'accidents dû à cela", a-t-il affirmé.
La principale hypothèse, selon les autorités locales, est que le chauffeur du bus, un Italien de 40 ans, a été pris d'un malaise.
Une vidéo prise d'une caméra du réseau public de télésurveillance semble écarter la piste d'un excès de vitesse.
L'épave du bus, un véhicule électrique E12 de la marque chinoise Yutong, a été enlevée à l'aube. Ses batteries ont pris feu après l'impact, mais selon un responsable des pompiers locaux interrogé mercredi par l'AFP sous couvert de l'anonymat, rien ne permet d'affirmer que ce facteur a ralenti les secours.
Outre les 21 décès, au moins 15 blessés, dont cinq dans un état grave, ont été répartis entre des hôpitaux de Mestre, Padoue et Trévise.
L'identification reste compliquée, car les victimes, souvent jeunes, ne portaient pas toutes leurs documents d'identité sur elles. Des tests ADN et des recoupements avec les registres du camping où elles séjournaient sont en cours.



















