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Emmanuel Macron a reçu ce mardi, séparément, le président du Sénat et la Présidente de l’Assemblée nationale. La constitution française impose qu’il les consulte avant de dissoudre l’Assemblée. Résultat : les états-majors politiques préparaient déjà les élections. Mais très vite, l’entourage du président a fait savoir que la dissolution n’était pas au menu de ces rencontres.
Démission du président ?
La décision de procéder à une dissolution n’est pas prise mais reste sur la table. Dans tous les cas, cela serait probablement inutile car les sondages prédisent une fois de plus une Chambre morcelée. D’ailleurs, seul le Rassemblement national réclame cette dissolution. De l’autre côté du spectre politique, les insoumis de Jean-Luc Mélenchon demandent, eux, la démission du président.
Étrangement, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe a lui aussi évoqué cette possibilité, proposant à son ancien patron de démissionner début 2026 une fois le budget voté. C’est de la politique-fiction, les démissions par anticipation, ça n’existe pas.
La coupe est pleine, car lundi soir c’est le chef du parti Macroniste, Gabriel Attal, qui déclarait qu’il ne comprenait plus Emmanuel Macron. Philippe et Attal sont désormais surnommés Judas et Brutus. Et Le président est furieux… il est temps que ça s’arrête.
Tous les partis de gauche, sauf les insoumis
Pour son dernier jour de négociation, Sébastien Lecornu recevra successivement tous les partis de gauche, sauf les insoumis qui ont refusé son invitation. Or l’hypothèse de la nomination d’un Premier ministre de gauche a pris corps hier quand Élisabeth Borne a déclaré qu’on pourrait suspendre la réforme des retraites votée quand elle était à Matignon.
Or, c’est une revendication du PS et des écolos. Les deux partis auraient d’ailleurs pris langue de manière informelle avec les Macronistes. Pour la petite histoire ça se serait passé lundi soir dans la salle de maquillage de TF1, où se sont croisés, Gabriel Attal, le chef des socialistes Olivier Faure, et l’écologiste Marine Tondelier. Or, si l’on additionne les députés des groupes écologistes et socialistes, plus les Macronistes, plus les fidèles d’Edouard Philippe, plus les centristes, plus les indépendants, on obtient 290 sièges sur 577.
La majorité est à 289. Bingo ! Ainsi le Président pourrait annoncer une coalition de centre gauche probablement dirigée par un socialiste. Quant à la dissolution, il la garderait en réserve en cas d’échec. Une chose est sûre, ce sera réglé ce mercredi soir, car jeudi, Emmanuel Macron présidera l’entrée de Robert Badinter au Panthéon, et pas question de se présenter devant les grands hommes avec une France en désordre.


















