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« Il y a un problème avec la justice » : visée par un procès, la ministre française Rachida Dati attaque violemment des magistrats

Par RTL info avec Belga
La ministre de la Culture Rachida Dati, une des principales figures du gouvernement, a violemment attaqué mardi soir les magistrats et notamment ceux qui ont prononcé ce même jour son renvoi en procès, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.

La ministre française de la Culture Rachida Dati, renvoyée en procès pour corruption, a dénoncé mardi une « procédure émaillée d’incidents » et mis en cause certains magistrats qui, selon elle, « marchent » sur les droits de la défense.

« J’accable des magistrats qui refusent de faire leur travail selon le code de procédure », a-t-elle affirmé sur LCI, déclarant également qu » elle ne « renoncerait sur rien », ni à son poste de ministre, ni à ses ambitions pour la mairie de Paris.

La ministre a reçu en cela le plein soutien du ministre de la Justice Gérald Darmanin qui a souhaité « ardemment qu’elle soit maire de Paris » en 2026.

« Il y a un problème avec la justice », a estimé celle qui est avocate de profession et fut Garde des sceaux, disant s’exprimer pour la première fois publiquement sur cette affaire. « Je ne vais pas me résigner. Ils essayent de me mettre un genou à terre, je ne vais quand même pas mettre le deuxième ».

« Je demande des actes, on me les refuse, j’ai demandé des confrontations, on me les refuse. Toute la procédure a été émaillée d’incidents », a poursuivi Mme Dati, combative et documents à l’appui.

« Certains instrumentalisent de manière un peu honteuse » ce dossier, a-t-elle déploré, alors que ses adversaires politiques appellent à sa démission.

« Je ne suis pas condamnée, il y a un principe de présomption d’innocence », s’est-elle défendue. Elle a aussi balayé l’idée d’aller en prison pour cette affaire. « Ça ne m’effleure pas du tout ».

Deux juges d’instruction parisiens ont ordonné un procès contre Rachida Dati et l’ancien patron tout-puissant de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour corruption et trafic d’influence. Ils contestent tous les deux les accusations.

Une première audience est prévue le 29 septembre pour fixer la date du procès, qui pourrait se tenir après les municipales de mars 2026.

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