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La statue de cire d’Emmanuel Macron kidnappée par des activistes: le musée Grévin envisage une réaction radicale

Par Christophe Giltay
À Paris, la statue en cire d’Emmanuel Macron a été dérobée au musée Grévin hier matin par des militants de Greenpeace. Ils l’ont déposée devant l’ambassade de Russie pour protester contre les liens économiques entre France et la Russie. Ce n’est pas la première fois qu’on s’attaque à une statue du musée Grévin, à tel point que la direction envisage de ne plus exposer de personnalités politiques.

Pour Kidnapper l’effigie d’Emmanuel Macron, les militants de Greenpeace ont fait preuve à la fois d’audace et de savoir-faire. Ils sont coutumiers des manifestations spectaculaires et l’on ne compte plus leurs intrusions dans l’enceinte des centrales nucléaires, pourtant protégées comme des sites militaires. Alors le Musée Grévin n’était pas, pour eux, une cible difficile.

À 10 heures et demie hier matin, deux femmes et un homme se faisant passer pour des touristes, sont entrés dans le célèbre musée. Une fois à l’intérieur, ils se sont changés enfilant des vêtements pouvant laisser croire qu’ils étaient des artisans ou du personnel d’entretien. Pour l’éloigner, ils ont dit au garde qu’une statue était tombée dans une autre salle, et bien sûr, il s’est rendu sur place. Il n’a fallu alors qu’une poignée de secondes pour que le commando embarque le Président sous une couverture et le fasse sortir discrètement par une issue de secours. Une camionnette les attendait dans la rue et le tour était joué.

Dénoncer un double discours du président

Peu après, la statue était installée devant l’ambassade de Russie entourée de calicots dénonçant un double discours d’Emmanuel Macron, qui d’un côté soutient l’Ukraine, et de l’autre, continue, d’après Greenpeace, de favoriser les relations économiques avec Moscou.

L’ONG écologiste a revendiqué le rapt par téléphone et assuré le musée que le Président lui serait rendu sain et sauf ! On peut s’étonner de la facilité avec laquelle les écologistes ont pu mener leur opération. Mais le musée Grévin, ce n’est pas le musée du Louvre, même si une statue comme celle d’Emmanuel Macron coûte 40 000 euros, il n’y a pas d’œuvre inestimable comme la Joconde.

Arrêter l’exposition de personnalités politiques ?

D’après le directeur de Grévin, les gardiens sont plus là pour accueillir les visiteurs que pour les surveiller, et leur formation est surtout orientée vers la prévention des incendies. Dans l’histoire du musée il y a eu d’autres événements comparables, la statue de Vladimir Poutine a été poignardée par une Femen en 2014. Elle a ensuite été retirée en 2022. Celle du secrétaire général du parti communiste français Georges Marchais, avait, en son temps, été jetée dans la fosse aux ours du Jardin des plantes. Un vrai scandale… Désormais, le musée envisage, comme celui de madame Tussaud à Londres, de renoncer à exposer de personnalités politiques, et de se concentrer plutôt sur des personnages historiques ou des vedettes du show-business.

Ce n’est pas encore décidé car ce serait rompre une vieille tradition, ainsi le chef de l’État est toujours représenté au musée Grévin, depuis 1882. Quant à Emmanuel Macron hier pendant toute sa mésaventure, il est paraît-il resté… de cire.

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