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Présidentielle française 2027 : un ancien Premier ministre fait son retour sur la scène politique et annonce la création d’un nouveau parti

Par Christophe Giltay avec RTL info
L’ancien Premier ministre a annoncé la création de « La France humaniste », un mouvement citoyen en vue de la présidentielle de 2027, après 18 ans de retrait de la vie politique.

En deux mots :

  • Dominique de Villepin lance « La France humaniste » pour la présidentielle 2027 après 18 ans d’absence.
  • Benoît Jimenez, maire centriste, présidera le parti, Villepin sera président d’honneur.
  • Villepin critique la surenchère politique et prône une politique d’équilibre et de mesure.
  • Il évoque son discours de 2003 à l’ONU, soulignant l’importance de construire la paix.

L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin signe son retour dans l’arène politique. L’ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac a lancé ce lundi un nouveau parti baptisé « La France humaniste ». Objectif affiché : préparer l’échéance présidentielle de 2027. Une initiative qui surprend, tant l’ex-diplomate s’était éloigné de la vie politique depuis près de deux décennies.

Ces derniers mois, Villepin s’est régulièrement exprimé dans les médias à propos des conflits internationaux, de l’Ukraine à Gaza en passant par l’Iran, retrouvant parfois les accents de son discours historique du 14 février 2003 à l’ONU contre l’intervention américaine en Irak. Une prise de parole qui résonne étonnamment avec l’actualité d’aujourd’hui : « L’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile », rappelait-il récemment.

Un mouvement « citoyen » et décentralisé

Le nouveau parti se veut un « mouvement d’idées, de citoyens, d’associations ». Dominique de Villepin en sera le président d’honneur, laissant la présidence effective à Benoît Jimenez, maire centriste de Garges-lès-Gonesse. Un choix assumé : « Il faut être au plus près du terrain et la démarche doit prendre en compte le fait de mobiliser les Français. Les maires sont les premiers élus qui constituent le cœur de la bataille », explique-t-il.

Et s’il caresse les maires dans le sens du poil c’est parce qu’il en aura besoin puisque, pour se présenter aux élections présidentielles, il doit obtenir les 500 signatures d’élus. Un objectif qu’il n’avait pas atteint en 2012.

Une démarche gaullienne

Villepin insiste sur la maturité acquise depuis son départ de Matignon en 2007 : « J’ai eu dix-huit ans pour réfléchir, tirer les leçons, oublier tout orgueil et ambition personnelle », a-t-il déclaré dans un discours aux accents gaulliens. Par ailleurs, il affirme ne pas courir après le pouvoir pour lui-même, mais pour servir l’intérêt général.

Son positionnement politique ? Transpartisan, dans la lignée de la démarche d’Emmanuel Macron : « Je ne suis pas pour la surenchère, ni sécuritaire ni budgétaire, mais pour une politique d’équilibre et de mesure. » Il n’hésite d’ailleurs pas à critiquer Bruno Retailleau, président des Républicains, l’un de ses adversaires potentiels : « Nous avons besoin de plus de professionnalisme et de moins de surenchères sur les plateaux télé. »

Une candidature encore incertaine

S’il n’a pas encore officialisé sa candidature, tout porte à croire que Dominique de Villepin s’y prépare. Il dit vouloir s’engager « au nom de la jeunesse », même s’il devait peut-être affronter des figures montantes comme Gabriel Attal ou Jordan Bardella, de plusieurs décennies ses cadets. Rappelons en effet que l’ancien Premier ministre a 71 ans.

Reste à savoir si cette tentative de renaissance politique saura convaincre les Français. Comme le dit l’adage, en politique, il n’y a pas de mort définitive… mais les résurrections y sont rares.

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