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La future Première dame du Brésil, Rosangela da Silva, a pris en main l'organisation de l'investiture du président élu Lula, qu'elle supervise dans ses moindres détails pour que ce 1er janvier à Brasilia soit une "grande fête populaire".
"Ce 1er janvier va débuter dans la joie et se terminer dans la joie. C'est pour ça qu'on travaille, pour que ce soit une journée heureuse pour tous", avait déclaré Janja, le surnom de l'épouse de Luiz Inacio Lula da Silva, en conférence de presse début décembre.
Durant la campagne, elle avait déjà organisé des événements rassemblant des artistes pour soutenir Lula.
Depuis la victoire face au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, le 30 octobre, Janja est l'un des visages de l'équipe de transition de Lula.
On a vu la quinquagénaire à presque toutes les apparitions publiques du président élu de 77 ans à Brasilia, ou parlant seule aux journalistes de l'investiture. Une omniprésence rare pour une épouse de président brésilien.
Il y a quatre ans, la nouvelle Première dame, Michelle Bolsonaro, affichait un profil plus discret, même si elle avait marqué les esprits avec un discours en langue des signes face à la foule massée devant le palais présientiel du Planalto pour l'intronisation de son époux.
En tant que coordinatrice de l'investiture, Janja montre qu'elle veut "donner un nouveau sens au rôle de Première dame", comme elle l'a promis lors d'un meeting de campagne en août.
"Au-delà du cérémonial institutionnel, nous aurons une grande fête populaire, intitulée le Festival du Futur", avec une trentaine de concerts, a-t-elle annoncé.
La programmation musicale est délibérément éclectique, avec des pop-stars comme la drag queen Pabllo Vittar, des légendes de la samba comme Martinho da Vila, 84 ans, mais aussi une chanteuse indigène, Kaê Guajajara.
- Appel aux dons -
Ces artistes ont tous un point commun: ils sont clairement engagés à gauche et ont "pris part à la campagne" d'une façon ou d'une autre, a expliqué Janja.
Les concerts seront répartis sur deux scènes, baptisées en hommage de deux grandes chanteuses brésiliennes décédées cette année, Elza Soares (en janvier) et Gal Costa (en novembre).
La future Première dame a multiplié les publications sur les réseaux sociaux au sujet des concerts, avec des appels aux dons pour ce festival qui sera financé par la Parti des Travailleurs (PT) de Lula, et coûterait environ huit millions de réais (environ 1,5 million d'euros).
Les coûts des cérémonies institutionnnelles sont à la charge de l'Etat.
Janja est attentive aux moindres détails: elle compte par exemple limiter les bruits qui pourraient perturber les personnes autistes et les animaux, notamment les feux d'artifice, et les 21 salves de canon tirées habituellement depuis le Sénat à chaque investiture présidentielle.
L'horaire où Lula saluera la foule depuis la rampe emblématique du Palais de Planalto après avoir prêté serment au Parlement a également été choisi avec soin: "ce sera vers 17H00 (20H GMT), pour qu'on profite du beau coucher de soleil de Brasilia".