Faut-il craindre une future attaque russe ? Le chef de l’armée ne l’exclut pas : « Quand la guerre en Ukraine sera terminée… »

Dans le journal Le Soir, des militaires belges qui sont en mission en Lituanie ont récemment rapporté des propos de leurs collègues lituaniens. Selon eux, la question n’est pas de savoir si les Russes vont attaquer, mais surtout… quand.

À ce propos, la date de 2030 circule concernant une offensive de la Russie sur un pays européen… probablement quand la guerre en Ukraine sera terminée, mais surtout quand les Européens ne se seront pas encore réarmés.

Présent dans le RTL info Signatures, Frédérik Vansina, chef de l’armée belge est revenu sur cette sombre possibilité : « Ce qui est sûr, c’est que pour l’instant, on n’est pas en guerre, mais on n’est pas non plus en temps de paix », démarre-t-il.

« Quand on voit ce que les Russes font : coupure des câbles, désinformation, attaques cybernétiques, drones et autres, tentatives de meurtre, etc. On peut difficilement appeler ça du bon voisinage. Je ne crains pas aujourd’hui une attaque vraiment frontale sur un pays de l’Europe car les Russes ne sauraient pas le faire puisqu’ils sont très engagés dans le conflit en Ukraine », rappelle-t-il.

Le problème apparaîtrait donc potentiellement lorsque la guerre en Ukraine se terminera : à ce moment, 700.000 soldats russes, aguerris par des années de guerre, seront disponibles et avec une volonté d’impérialisme russe clairement affichée par Vladimir Poutine. « Il faudra être prêt, dans un contexte où les relations transatlantiques deviennent de plus en plus compliquées, à défendre l’Europe… et on s’y attelle », promet Frédérik Vansina.

Seulement, malgré une préparation, il paraît difficile d’être complètement prêt pour 2030. De quoi craindre une attaque rapide des Russes ? « Pour le moment, ils sont engagés, ils ne s’arrêtent pas. Seulement, le jour où ça se termine, ils vont accroître leurs capacités. Si on n’est pas prêt, c’est un problème, il faudra être prêt. En 2030, l’Europe sera beaucoup plus forte qu’aujourd’hui. Pas assez peut-être, mais à ce moment-là, j’ai quand même plus de confiance », affirme le chef de l’armée.