Partager:
Au moins 200.000 fidèles assistent ce samedi matin place Saint-Pierre aux funérailles au cérémonial grandiose du pape François, en présence d'un aréopage de chefs d'Etat et de têtes couronnées. L'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt confie ses souvenirs avec le souverain pontife.
Lors de notre édition spéciale consacrée aux funérailles du pape François ce samedi matin sur RTL tvi, l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt s'est remémoré des souvenirs avec le souverain pontife qui resteront gravés à tout jamais dans sa mémoire : "J'ai le souvenir d'une humanité incroyable qui pouvait passer au-delà de la communauté chrétienne puisqu'on voit très bien que des athées et des gens d'autres religions sont sensibles à cette personnalité".
Le romancier franco-belge a également souligné la bienveillance étonnante du pape lorsqu'il l'a rencontré : "Je crois que le propre du pape François, c'est qu'il incarnait, pas la papauté, mais le christianisme. Une bienveillance, une dévotion aux pauvres, aux exclus, aux migrants, tous ceux qui sont dans la faiblesse. J'étais bouleversé, car c'est lui qui voulait cette rencontre. Il a une écoute incroyable alors que je pensais que c'est moi qui allais l'écouter. Alors que c'est lui qui voulait m'entendre, comme si ce que j'avais à dire avait une légitimité. Il voyait chaque chrétien comme un témoin légitime de ce qu'était la foi. Il s'est retourné vers les gens ordinaires pour admirer la foi et l'histoire spirituelle qui est en chacun", s'est souvenu Eric-Emmanuel Schmitt.
"Il détestait le faste, l'ordre du Vatican. Il pouvait être très autoritaire, tout le monde au Vatican était sur les dents, car il pouvait convoquer une réunion à 10h et, si à 9h15 il était prêt, il fallait que tout le monde arrive. Il avait l'orgueil de sa mission et une grande humilité pour lui-même. Ce qui me frappera toujours, c'est ce qu'il m'a dit en me raccompagnant à la porte: 'Priez pour moi'. Je regarde sa canne, ses hanches, j'ai un œil pour les difficultés qu'il peut avoir. Et il rigole et me dit que ce n'est pas ça. Il me dit : 'La tâche est extrêmement lourde, priez pour que je sois à la hauteur de cette tâche'", a raconté l'écrivain.


















