Partager:
La Russie a envoyé des drones sur la Pologne, sur la Roumanie, ses avions de chasse MIG ont violé l’espace aérien des Pays-Bas. Est-ce que la guerre se rapproche ?
Je pense qu’il faut éviter de tomber dans le piège de Poutine, qui, à travers ses envois de drones et d’avions de chasse, souhaite un peu tester la cohésion de l’OTAN. Il aurait probablement envie d’essayer de nous emmener dans une escalade militaire et une généralisation du conflit. Nous ne pouvons pas nous permettre évidemment ce luxe. Il faut éviter aussi que ce soit plus insidieux, c’est-à-dire une manière de recréer tellement d’angoisse dans les autres pays européens que ceux-ci, finalement, vont utiliser les moyens financiers dont ils disposent pour se réarmer, eux, au détriment de l’aide financière qu’ils donnent à l’Ukraine. Et donc de pouvoir plus facilement fragiliser le front de soutien ukrainien et créer des tensions dans les débats nationaux, vu les pressions sur nos budgets respectifs, pour que l’opinion publique, finalement, se fracture et qu’il y ait une sorte de capacité sans guerre de pouvoir, de l’intérieur, fragiliser les démocraties européennes.
Mais donc, est-ce que les Belges doivent faire des provisions et se préparer à un vrai conflit ?
Non, je n’ai pas le sentiment que demain, il faut aller remplir les caddies et vider les rayons parce qu’il y aurait une attaque imminente.
Donc, tranquille ?
Le contexte international ne permet pas d’utiliser le mot tranquillité. Par contre, ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas non plus verser dans la parano. Nous sommes mobilisés, vigilants, avec l’ensemble de nos services de sécurité et nos forces diplomatiques.

















