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Invité de 7h50 sur bel RTL, Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, a expliqué en quoi la journée va être historique à l’ONU avec la reconnaissance, symbolique, de l’État palestinien.
« C’est une démarche en deux temps, une reconnaissance politique qui est un signal diplomatique fort dès maintenant au vu des enjeux et attitudes d’Israël, a expliqué le ministre. Et viendra le moment de la formalisation légale par arrêté royal et ça, ça viendra dans un deuxième temps ».
Maxime Prévot a précisé que les deux conditions émises par la Belgique pour une reconnaissance légale de l’État palestinien seront rappelées devant les membres des Nations Unies. À savoir : que les otages israéliens soient libérés et que le Hamas soit hors jeu.
Selon le ministre des Affaires étrangères, qui n’évoque pas de délai quant à cette reconnaissance légale, la démarche symbolique qui aura lieu aujourd’hui est primordiale.
«Un message fort»
« Ce qui est important, c’est d’avoir un message fort sur le plan de la scène internationale quant à la reconnaissance que la Belgique veut conférer à l’État de Palestine, en n’oubliant pas que si, sur la scène médiatique et citoyenne, la question de la reconnaissance a occupé beaucoup de place, et c’est normal, c’est important. Ce n’est pas non plus aujourd’hui le plus urgent, si on veut apporter de la nourriture à ces bouches qui crient famine, de ces enfants qui meurent de faim, de ces femmes et citoyens qui sont en attente à Gaza d’aide humanitaire. C’est par le biais de sanctions à l’égard du gouvernement israélien, à qui il faut un petit peu tordre le bras pour qu’enfin l’aide humanitaire puisse massivement être diffusée sur Gaza, qu’il nous faut agir ».
Maxime Prévot est fier de la position adoptée aujourd’hui par la Belgique, notamment quant aux sanctions qui doivent être appliquées à l’égard d’Israël.
On reconnaît de manière très claire l’État de Palestine, la légitimité du peuple palestinien à voir cet état.
« On reconnaît de manière très claire l’État de Palestine, la légitimité du peuple palestinien à voir cet état. On le formalisera administrativement et légalement dans un deuxième temps, mais c’est la raison pour laquelle nous sommes très fiers de compter parmi les nations qui aujourd’hui vont franchir une étape supplémentaire officielle de reconnaissance, ce qui n’avait jamais été le cas depuis des décennies en Belgique, ni sous le précédent gouvernement, ni sous les gouvernements antérieurs. Mais ce que nous souhaitons aussi, c’est rappeler que la Belgique, figure aujourd’hui parmi le peloton de tête des pays européens qui ont les sanctions les plus lourdes à l’égard du gouvernement israélien pour qu’enfin on puisse espérer un impact sur le plan de la situation humanitaire. »


















