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L’ancien directeur du FBI James Comey, l’une des bêtes noires de Donald Trump, a été inculpé pour entrave à la justice et fausses déclarations, a annoncé jeudi le ministère de la Justice, quelques jours après que le président américain a appelé à poursuivre ses adversaires politiques.
« JUSTICE EN AMÉRIQUE ! », s’est rapidement félicité Donald Trump sur son réseau Truth Social, décrivant l’ancien chef de la police fédérale américaine comme « l’un des pires êtres humains que ce pays ait connu ».
L’intéressé lui a rapidement répondu : « Je n’ai pas peur ». « La peur est l’arme des tyrans », a ajouté James Comey dans une vidéo sur Instagram.
« Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump », a-t-il assuré, appelant à ne pas vivre « à genoux » face au président.
« J’ai confiance dans la justice fédérale et je suis innocent », a conclu l’ex-chef du FBI.
Donald Trump avait brutalement limogé James Comey du FBI en 2017 quand ce dernier enquêtait sur des soupçons d’ingérences étrangères durant son premier mandat (2017-2021), et l’avait notamment accusé depuis d’avoir menti devant le Congrès.
M. Comey, 64 ans, est poursuivi pour des « infractions graves liées à la divulgation d’informations sensibles », a précisé dans un communiqué le ministère de la Justice.
« Il n’a pas démissionné, je l’ai renvoyé »
Il y a quelques jours, Donald Trump avait exhorté publiquement la ministre de la Justice Pam Bondi à poursuivre plusieurs de ses adversaires politiques.
Il s’était aussi targué d’avoir renvoyé un procureur fédéral qui avait refusé d’engager des poursuites contre James Comey et contre la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, une autre des bêtes noires du président américain.
« Il n’a pas démissionné, je l’ai renvoyé », avait-il lancé au sujet du procureur fédéral du district est de Virginie, Erik Siebert, dont des médias avaient annoncé le départ.
Selon un communiqué de la remplaçante de M. Siebert, Lindsey Halligan, fraîchement nommée par Donald Trump, les infractions reprochées à James Comey sont liées à « son témoignage oral devant une commission du Sénat des États-Unis, le 30 septembre 2020 ».
« Ces inculpations (…) constituent un abus de la confiance du public à un niveau extraordinaire », a-t-elle indiqué dans ce communiqué, qui précise que l’ex-directeur du FBI encourt jusqu’à cinq ans de prison s’il est reconnu coupable.



















