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Les nouveaux droits de douane américains sur les produits en provenance de dizaines d’économies sont devenus effectifs jeudi, esquissant le nouvel ordre commercial mondial voulu par Donald Trump.
Ces surtaxes, entrées en vigueur à 00h01 heure de Washington (06h01 heure belge), une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, celle de 10% appliquée depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis.
«Des milliards de dollars, provenant en grande partie de pays qui ont profité des États-Unis en se frottant les mains, vont commencer à affluer aux États-Unis», a claironné Trump sur son réseau Truth Social quelques minutes avant l’échéance.
Ces surtaxes se situent dans une fourchette comprise entre 15% et 41%. L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud, qui comptent parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont désormais concernés par un taux d’au moins 15%.
De nouvelles annonces devraient suivre, puisque le locataire de la Maison Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100%, a-t-il précisé mercredi, sans plus de détails.
Pour l’heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d’accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept se sont matérialisés, notamment ceux avec l’Union européenne, le Japon ou le Royaume-Uni.
Il s’agit le plus souvent de pré-accords, devant être formalisés, accompagnés de promesses d’investissements massifs aux États-Unis de la part des pays ou blocs concernés.
L’impact des droits de douane continue d’inquiéter les économistes, qui les voient peser aux États-Unis sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6%, avec le risque de voir la croissance ralentir, les analystes s’attendant à ce qu’elle ne dépasse pas 1% en rythme annualisé sur le second semestre.



















