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« L’un des jours les plus sombres de l’histoire du pays » : en Colombie, des centaines de personnes rendent hommage à Miguel Uribe, candidat présidentiel assassiné

Par RTL info
Des centaines de personnes ont rendu hommage à Miguel Uribe, figure montante de la droite et favori pour la présidentielle de 2026, assassiné par balle à Bogota.

Ce mercredi, à Bogota, famille, proches et personnalités politiques se sont réunis pour les funérailles de Miguel Uribe Turbay, sénateur et candidat conservateur à la présidence. Le 7 juin, alors qu’il prononçait un discours dans la capitale, il avait été touché à la tête par deux balles tirées par un tueur à gages de 15 ans. Il est décédé lundi des suites de ses blessures.

Petit-fils de l’ancien président Julio César Turbay et fils de la journaliste Diana Turbay, tuée en 1991 lors d’une opération de libération après son enlèvement par ordre de Pablo Escobar, Miguel Uribe, 39 ans, était considéré comme l’un des favoris de la droite pour l’élection présidentielle de 2026.

Un climat politique violent

Cet assassinat rappelle les années 1980 et 1990, où cinq candidats à la présidence avaient été tués. Selon l’ONG Indepaz, au moins 74 candidats à divers scrutins ont été assassinés en Colombie entre 2016 et 2024.

Le même jour, le président Gustavo Petro a annoncé avoir envoyé un hélicoptère pour secourir le député conservateur Julio Cesar Triana, victime d’une tentative d’assassinat dans la région de Huila, au sud du pays.

L’émotion des proches

Lors de la cérémonie, son épouse Maria Claudia Tarazona a pris la parole : « Je tiendrai ma promesse de donner à Alejandro et aux filles une vie pleine d’amour et de bonheur, sans haine et sans rancune », confiant vivre l’un des « jours les plus sombres » de l’histoire du pays.

Son père, Miguel Uribe Londoño, a lui aussi évoqué une tragédie familiale qui se répète : « Il y a 34 ans, la guerre m’a pris celle qui était mon épouse (…) cette violence absurde m’enlève également ce même enfant. »

Depuis trois jours, plusieurs centaines de personnes se sont recueillies devant son cercueil exposé au Parlement. À la demande de la famille, le président Petro et son gouvernement n’ont pas assisté aux obsèques, afin d’éviter toute récupération politique. « Nous respectons simplement la famille et évitons que les funérailles (…) soient récupérées par les partisans de la haine », a écrit le chef de l’État sur X.

Une enquête en cours

Six personnes liées à l’assassinat ont été arrêtées, dont le tireur. Les autorités accusent la dissidence des Farc, la « Segunda Marquetalia «, d’en être le commanditaire.

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