Partager:
« À ce stade, 68 personnes à bord ont été tuées, mais seulement 12 des 157 passagers ont pu être secourus. Le sort des disparus reste inconnu », a déclaré Abdusattor Esoev, chef de mission de l’OIM au Yémen. Plus tard ce matin, le bilan est monté à 76.
Un bilan précédent de sources de sécurité faisait état dimanche d’au moins 27 morts, puis 67 ce lundi matin. Le bateau se dirigeait vers les côtes sud du Yémen, où « des embarcations de passeurs arrivent régulièrement. »
Il transportait principalement des migrants éthiopiens, selon la direction de la sécurité du gouvernorat d’Abyan. Celle-ci avait annoncé dimanche « une vaste opération pour repêcher les corps d’un grand nombre » de personnes mortes noyées.
En dépit du conflit qui ravage le Yémen depuis 2014, la migration irrégulière à travers ce pays pauvre de la péninsule arabique se poursuit, notamment en provenance d’Éthiopie, elle-même secouée par des violences ethniques. Chaque année, des milliers de migrants africains empruntent la « route orientale », traversant la mer Rouge depuis Djibouti vers le Yémen, dans l’espoir de rejoindre ensuite les pays pétroliers du Golfe.
Selon l’OIM, « des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées au Yémen et subissent des abus et de l’exploitation au cours de leur périple ».
Le mois dernier, au moins huit personnes avaient péri et 22 étaient portées disparues après que des passeurs eurent forcé des migrants à se jeter à l’eau en mer Rouge, selon l’agence onusienne pour les migrations.
L’année dernière, l’OIM a recensé au moins 558 morts sur cette route, dont 462 à cause des naufrages.



















