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« Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais » : les familles des otages israéliens s’alarment concernant le plan de Netanyahou

Par RTL info
Alors qu’Israël a annoncé se préparer à prendre le contrôle de Gaza et de camps de réfugiés aux alentours, le Forum des familles des otages israéliens appelle à une mobilisation des citoyens pour mettre fin à la guerre.

Des manifestations se tiennent dimanche dans plusieurs villes d’Israël pour demander au Premier ministre Benyamin Netanyahou de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et obtenir un accord pour la libération des otages qui y sont retenus. Cette mobilisation survient alors qu’Israël a annoncé se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le mouvement islamiste palestinien et libérer les otages enlevés le 7-Octobre.

Cette annonce a suscité en Israël l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération entraîne la mort de leurs proches, et exigent un accord négocié pour la libération de tous les captifs. Plusieurs importants axes routiers ont été coupés, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, où des manifestants ont mis le feu à des pneus et provoqué d’importants bouchons, ont constaté des photographes de l’AFP.

« Tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison »

Tôt le matin, des dizaines de manifestants postés devant la résidence de M. Netanyahou à Jérusalem demandaient au gouvernement de « mettre fin à la guerre » et « ramener tout le monde », en référence aux otages. À Tel-Aviv, des centaines de personnes, brandissant là aussi les portraits des kidnappés, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à se rassembler sur la « place des otages », épicentre de la protestation où une manifestation doit se tenir en fin d’après-midi.

« Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison », a déclaré sur cette place le président israélien Israël Herzog. « Nous ne vous oublions pas un seul instant », a encore lancé M. Herzog à l’attention des otages. « Je veux dire aux familles endeuillées et inquiètes : Nous sommes avec vous ». « Et je veux dire au monde : (…) Faites pression sur le Hamas », a-t-il ajouté.

« Mettez fin à la guerre »

Le Forum des familles et des disparus, principale association des proches d’otages, mais aussi l’opposition, une partie du monde économique et syndical, ont appelé à une grève de solidarité ce dimanche avec les otages à Gaza. Dans un communiqué, le Forum a assuré que des « centaines de milliers de citoyens israéliens paralyseront le pays aujourd’hui avec une revendication claire : Ramenez les 50 otages, mettez fin à la guerre ».

« Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais », s’est alarmé le Forum. « Depuis 22 mois, nous appelons à un accord global, mais nos appels tombent dans l’oreille de sourds et des cœurs endurcis. Le temps presse (…) Seul le peuple pourra ramener les otages à la maison », a-t-il plaidé.

Des partisans de M. Netanyahou et de l’extrême droite ont fustigé le mouvement. « Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une grave erreur et une récompense pour l’ennemi », a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar. Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a également dénoncé une « campagne (…) qui fait le jeu du Hamas ».

49 otages restants

La police israélienne a indiqué que des « milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières » avaient été déployés dans tout le pays, prévenant qu’elle « ne tolérera aucun trouble à l’ordre public ».

Parmi les 251 otages capturés lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent détenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.

Le Hamas et le Jihad islamique ont diffusé début août trois vidéos montrant deux otages décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël et suscité une condamnation internationale. Après 22 mois de guerre, le Premier ministre est sous forte pression interne et internationale, sur le sort des otages et pour faire taire les armes dans la bande de Gaza, dévastée et en proie à une catastrophe humanitaire.

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