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Toilettes qui débordent, manque d’eau potable : l’administration Trump accusée d’étouffer une grève de la faim à l’Alcatraz des alligators

Par RTL info avec Belga
Un groupe de défense des droits des immigrés a accusé mardi le gouvernement américain de Donald Trump d’étouffer une grève de la faim, entamée il y a deux semaines par des détenus au centre de rétention flambant neuf de Floride surnommé l’ «Alcatraz des alligators ».

Le gouvernement américain de Donald Trump essaye-t-il d’étouffer une grève de la faim, entamée il y a deux semaines par des détenus au centre de rétention surnommé l’ «Alcatraz des alligators » ? C’est ce qu’estime un groupe de défense des droits des immigrés ce mardi.

« Pas besoin de suppositions, nous savons ce qu’il s’y passe : nous voyons le ballet des ambulances, les familles nous racontent, les détenus eux-mêmes ont témoigné dans différents médias », a déclaré Thomas Kennedy, de l’organisme Florida Immigrant Coalition (FLIC), à l’agence de presse allemande DPA. Il chiffre à une douzaine le nombre de détenus en grève la semaine dernière.

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Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis nie pourtant tout événement dans ce centre de détention pour migrants, construit au milieu des marécages de Floride pour soutenir la politique anti-immigration de l’administration Trump. « FAUX. Il n’y a pas de grève de la faim à l’Alcatraz des alligators », a répondu dimanche un responsable du ministère au magazine américain Newsweek. Le fonctionnaire a ensuite accusé les médias de propager « une fois encore » des « allégations infondées et inexactes ».

Le département a également affirmé à la chaîne NBC News que les détenus recevaient « trois repas par jour » et avaient « accès à des douches propres et aux infrastructures d’hygiène », a indiqué celle-ci mardi, citant Stephanie Hartman, du département de Floride de gestion des urgences.

Les toilettes d’une cellule ont par exemple débordé, couvrant le sol de matières fécales…

C’est pourtant ce que dénoncent les grévistes : un manque d’eau potable, de nourriture, l’absence d’assistance juridique et des conditions d’hygiène désastreuses. Les toilettes d’une cellule ont par exemple débordé, couvrant le sol de matières fécales, décrit le quotidien espagnol El País, sur la base de témoignages de détenus récoltés par téléphone. Pour toute réaction, les gardiens ont sorti les prisonniers de la cellule, attendu que sèchent les excréments et replacé les immigrés dans leur cellule.

El País a ainsi pu s’entretenir jeudi dernier avec Pedro Lorenzo Concepción, un immigré cubain incarcéré au centre des Everglades. Le quadragénaire explique avoir arrêté de se nourrir quand il s’est rendu compte que les jours passaient sans que personne ne leur explique ce qu’il allait advenir d’eux. N’ayant plus aucun contrôle sur sa situation, mais bien sur son corps, il a décidé de protester en utilisant ce dernier.

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L’homme raconte en outre avoir été hospitalisé de force en raison de sa grève de la faim, tandis que son séjour a été délibérément caché à son épouse.

La semaine dernière, Thomas Kennedy a publié des vidéos montrant des ambulances quitter le centre.

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