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L’adoption par Israël d’un plan militaire visant à « vaincre » le Hamas et à prendre le contrôle de la ville de Gaza suscite de vives réactions à l’international. C’est maintenant au tour de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’appeler à l’arrêt du plan d’Israël.
« Le gouvernement israélien doit revenir sur sa décision de prolonger son opération militaire à Gaza », a dit la cheffe de l’exécutif européen sur le réseau social X. « Un cessez-le-feu est nécessaire immédiatement », a-t-elle affirmé, appelant à ce que l’aide humanitaire accède « immédiatement et sans entrave à Gaza ».
Fin juin, la Commission européenne avait déjà estimé qu’Israël violait un article de l’accord d’association qui l’unit à l’UE, en matière de respect des droits de l’homme, en raison de la situation humanitaire désastreuse à Gaza. Certains appellent à suspendre l’accord en réaction, mais la Commission a proposé comme première mesure de suspendre la participation d’Israël à une partie du programme Horizon Europe, qui prévoit des financements pour des start-ups innovantes. Cette proposition est en discussion au niveau des Etats membres. La Belgique a déjà indiqué qu’elle se prononcerait pour.
Les Vingt-Sept se sont montrés particulièrement divisés sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël depuis le début de sa guerre à Gaza. Plusieurs Etats membres, dont l’Allemagne, ont longtemps insisté sur le droit d’Israël à se défendre, dans le respect du droit international, tandis que d’autres, comme l’Espagne, dénoncent un « génocide » à l’encontre des Palestiniens de Gaza.
Berlin a toutefois amorcé un changement de cap majeur vendredi, en annonçant suspendre les exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza.
Au sein même de la Commission, les lignes commencent elles aussi à bouger. Dans une interview donnée à Politico cette semaine, sa vice-présidente Teresa Ribera a estimé que la situation à Gaza « ressemblait beaucoup » à un « génocide ».

















