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Les autorités allemandes ont indiqué jeudi que l’adolescent kosovar, arrêté pour une attaque au couteau début septembre à Essen, avait probablement agi pour des « raisons religieuses », et annoncé que l’antiterrorisme était désormais associé à l’enquête.
« La première analyse des supports de données saisis révèle des indices laissant penser à un acte motivé par des raisons religieuses », a déclaré Herbert Reul, ministre de l’Intérieur de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, précisant que « l’unité centrale de lutte contre le terrorisme et le procureur général fédéral ont été informés ».
Il n’a pas spécifié la religion. Le jeune homme de 17 ans, qui a été blessé par la police lors de son arrestation, est originaire du Kosovo, pays dont la population est en très grande majorité musulmane. Selon M. Reul, des « vidéos réalisées par le suspect » corroborent la piste du mobile religieux.
Désormais, le parquet fédéral allemand, généralement compétent dans les dossiers de « terrorisme », doit décider s’il prend en main l’affaire. Le jeune Kosovar de 17 ans avait grièvement blessé le 5 septembre une enseignante de 45 ans en la poignardant à plusieurs reprises dans un établissement de formation professionnelle à Essen, dans l’ouest de l’Allemagne. Il a lui-même été blessé par balles par la police lors de son arrestation. Les autorités n’ont pas donné jeudi d’indications quant à l’état de la victime et du suspect.
L’Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières au motif jihadiste qui ont choqué le pays. Mercredi, l’auteur syrien d’une attaque au couteau dans la ville allemande de Solingen, qui avait fait trois morts en août 2024, a été condamné à la prison à perpétuité.
Ces attentats ont pesé sur les élections législatives de février, qui avaient vu un essor record du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), devenue principale force d’opposition au Bundestag. Pour tenter d’enrayer cette ascension, le nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz a opéré un nouveau tour de vis sur la politique migratoire, instaurant notamment le refoulement des demandeurs d’asile aux frontières.
