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Ce week-end, la station Bockstael était en travaux. Des dizaines d'ouvriers se sont succédés sur place pour changer un aiguillage, vieux d'une quarantaine d'années. Plongée au coeur d'une incroyable course contre la montre.
Le week-end aura été mouvementé pour les utilisateurs de la ligne 6 su métro bruxellois. En effet, pendant deux jours, la station Bockstael était fermée, impactant grandement le trafic entre les stations Simonis et Roi Baudouin. En cause, un chantier important, celui du changement d'aiguillage. Mais au fond, comment cela se passe ?
Avec la plus grande précaution, des dizaines d'ouvriers installent le nouveau rail sur la voie. Une tâche minutieuse et titanesque. C'est tout un nouveau système d'aiguillage qui est posé pièce par pièce. "L'équipe de nuit a démonté tous les éléments et nous avons commencé à faire le montage avec l'équipe de jour", confirme Redouane Boutefah, Brigadier des voies et maintenance, en pleine opération.
Une coordination folle
Trois équipes de dix personnes se relaient tout le week-end. Pas question de lambiner, il faut absolument respecter l'agenda, aucun retard n'est envisageable. Les équipes doivent changer les rails métalliques, mais aussi les bois qu'on appelle des traverses et le lit de gravier sur lequel le tout repose. Avec les années, le ballast n'absorbe plus suffisamment les chocs au passage des métros.
Les conséquences sont alors nombreuses. "Cela génère des bruits pour les riverains. Il y a beaucoup de critères. Cela abîme aussi plus vite les rails ou encore les roues des métros", rappelle Redouane Boutefah, interrogé par Amélie Schildt. 85 sacs, tous de 90 kilos, remplis de graviers sont amenés sur les voies. Les travailleurs sont là, actifs, concentrés pour mener ce projet à bien.
Des déviations
Forcément, un chantier de cette ampleur n'est pas sans conséquences pour les usagers. "On met en place le plus d'alternatives possibles", nous confie tout de même Cindy Arents, porte-parole de la STIB. "Avec des bus navettes, on explique quel tram, quel bus les voyageurs peuvent prendre. On sait que c'est compliqué, on met tout en œuvre pour que ça se passe le mieux possible. Mais c'est vraiment indispensable pour le réseau", juge-t-elle ensuite.
L'aiguillage en question n'avait plus été changé depuis 1982.


















