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Anderlecht a une nouvelle fois été le théâtre de coups de feu ce lundi 17 février, tard dans la soirée.
Vous êtes plusieurs à nous avoir contactés via le bouton orange Alertez-nous pour signaler des coups de feu à proximité de la station de métro St-Guidon à Anderlecht.
"Des tirs en rafale entendus à Saint-Guidon. Je pensais que c'étaient des pétards mais les voisins disent avoir vu des gens fuir. C'est presque devenu une habitude", écrit Louis (nom d'emprunt).
Les messages évoquent un ou des blessés. Nous avons joint Fabrice Cumps, bourgmestre d'Anderlecht qui confirme les coups de feu. Les faits se sont déroulés dans la soirée de ce lundi, vers 23h25. Une personne est blessée à la jambe. Le parquet de Bruxelles précise: "Elle est consciente et ses jours ne sont pas en danger."
Toujours selon le parquet: "Selon les premiers constats, une seule balle a été tirée. La victime a été prise pour cible par un suspect qui circulait sur une trottinette électrique. La victime a rapidement pu se réfugier, tandis que le suspect a pris la fuite." La victime a été soignée avant d'être auditionnée. Plusieurs témoins ont également été identifiés. Un expert en balistique ainsi que la police scientifique sont descendus sur les lieux. Les motifs du tir ne sont pas encore connus, et "l'enquête se poursuit activement", a conclu le parquet.
Violence à Anderlecht
La semaine dernière et encore durant ce week-end, plusieurs faits de violence armée ont été déplorés dans la commune bruxelloise. Notamment à proximité de la station de métro Clemenceau et au Peterbos. Dans la nuit de dimanche à lundi, c'est près de la station Saint-Guidon que des coups de feu ont retenti, au même titre que ce lundi soir.
Aucun lien n'a encore été établi entre ces deux épisodes à Saint-Guidon et les coups de feu tirés précédemment à Anderlecht (liés au trafic de stupéfiants).
Les faits de violence par arme à feu liés au trafic de drogue dans la capitale alarment les autorités. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, a réuni ce lundi en fin de matinée la plupart des acteurs de la chaîne de la sécurité policière et de la Justice pour se pencher sur les actions à maintenir et à développer afin d'apporter des solutions dans l'immédiat face à la violence liée à la drogue à Bruxelles.
Dans une brève déclaration à l'entame de la réunion co-présidée par la ministre de la Justice Annelies Verlinden, le ministre a précisé qu'il serait également question de travailler dès à présent sur des solutions à long terme, sous peine de se retrouver perdant dans la lutte contre le narcotrafic et la violence qui y est associée. De l'aveu des deux ministres, le travail à mener sera de longue haleine. "Cela demandera aussi beaucoup de résilience de la part de tous les acteurs et de la population", a commenté Bernard Quintin.
