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Quelques minutes après les coups de feu, la police parvient à arrêter un suspect. Un jeune homme de 23 ans qui a été emmené par les forces de l’ordre. Il avait tenté de prendre la fuite à trottinette.
En plein après-midi, peu avant 16h, il aurait tiré sur un homme à terre, sur fond de trafic de drogue et de guerre de territoire. « Des armes ont également été retrouvées en possession de la victime, un jeune homme âgé de 20 ans, qui a été transporté à l’hôpital où des soins lui ont été prodigués, précise le parquet. Des douilles ont par ailleurs été retrouvées sur place. Le laboratoire de la police fédérale ainsi qu’un expert balistique ont été sollicités ».
Ce nouvel incident ne fait que renforcer le sentiment d’insécurité. Dans ce quartier historique de Molenbeek, entre les stations de métro Etang Noir et Comte de Flandre, tout se déroule autour du parc Bonnevie. Un point de deal de drogue lucratif. Dix fusillades depuis un mois, dont sept ces deux dernières semaines. Trois personnes ont été blessées.
« Ce sont des riverains qui n’osent plus sortir. Ils n’osaient plus sortir le soir, maintenant ils n’osent plus sortir la journée », raconte Didier Milis (MR), conseiller communal à Molenbeek. « Le trafic de drogue, il est partout, dans tous les parcs, à tous les endroits. Et il n’y a pas de vraie mesure prise à ce jour, parce qu’on a une majorité en place qui n’a même pas une note de politique générale ».
La zone de police compte environ 800 agents. Ce n’est pas suffisant selon les autorités communales, qui sont accusées de laxisme. Le bourgmestre de Molenbeek faisant fonction se défend. « Il y a des arrestations, il y a des saisies de drogue comme il n’y a jamais eu sur le territoire. On a augmenté le nombre de patrouilles sur le territoire, déclare Amet Gjanaj. Nous faisons appel à tous les niveaux de pouvoir pour qu’ils prennent leurs responsabilités, à la justice, à l’intérieur, pour qu’ils puissent nous donner les moyens de mener cette guerre ».
Le parquet a ouvert une enquête. Dans l’intérêt de celle-ci, il ne communique pas d’autres informations sur ces faits.
