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Les syndicats policiers ACV (CSC) et NSPV (SNPS) vont déposer un préavis de grève pour l’aéroport de Brussels Airport, a indiqué samedi Joery Dehaes, syndicaliste ACV. Ils protestent de la sorte contre un assouplissement des contrôles des passeports à l’aéroport national. La police fédérale a démenti avoir donné une telle instruction.
Selon une note interne rapportée par le quotidien Het Nieuwsblad, le chef de la police aéroportuaire demanderait « avec insistance » au personnel en charge des contrôles d’appliquer l’article 9 du code frontières Schengen « en cas de nécessité, voire de manière préventive ». Cet article prévoit que les vérifications aux frontières extérieures puissent faire l’objet d’un assouplissement « en raison de circonstances exceptionnelles et imprévues ».
Joery Dehaes, de la CSC Police, a confirmé que cette note avait été communiquée au personnel.
« Inadmissible »
La police fédérale a cependant démenti « avec force » samedi avoir ordonné tout assouplissement des contrôles aux frontières à l’aéroport de Zaventem. Cette « soi-disant note interne » ne vient « ni du directeur de la police aéronautique, ni du management », a souligné la police fédérale. « En aucune manière elle n’a été mandatée ou soutenue par la hiérarchie. »
Pour M. Dehaes, il est « inadmissible » que la police fédérale se distancie de la sorte. « Cela défie l’imagination », a-t-il réagi samedi soir. « La police fédérale néglige tous les inspecteurs qui font simplement leur travail. »
Aux yeux du syndicaliste, la grève est un choix responsable, même à l’aune des vacances. L’assouplissement des contrôles « représente un énorme risque pour la sécurité des voyageurs. Notre personnel ne devrait pas être victime d’une décision de la direction de la police fédérale », fustige M. Dehaes.
Un préavis oui, mais une réunion avant les actions
L’ACV introduira formellement son préavis de grève dimanche ou lundi. Un comité de négociation rencontrera ensuite la direction de la police. Ce n’est qu’alors qu’une date pour une action sera éventuellement fixée.
Le syndicat policier NSPV (SNPS) soutient également le préavis. « Si les syndicats policiers sont considérés comme des menteurs, c’est outrageant », réagit Carlo Media, président national du SNPS. Un assouplissement des contrôles serait « vraiment très dangereux pour les collègues qui doivent faire leur travail au quotidien. Si quelque chose tourne mal, c’est de leur responsabilité. Je trouve cela affligeant et même un peu honteux ».



















