Accueil Actu Régions Bruxelles

Voici combien coûtent les embouteillages à Bruxelles tous les ans

Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière, était l'invitée d'Antonio Solimando ce mardi 23 mai. Elle est venue aborder la mobilité et les modes de transports au sein de la capitale.

Bruxelles Mobilité a mené une enquête au cours des dernières années sur les déplacements dans la capitale. Il en ressort un élément essentiel: le mode de transport numéro un est désormais la marche et passe devant la voiture. 

Il y a 10 ans, 32% des déplacements dans la ville étaient faits à pieds, aujourd'hui ils sont passés à 36 %. La voiture, elle, était le moyen de déplacement dans quasiment 40% des cas, et concerne aujourd'hui 27% des cas. Des résultats dont Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la mobilité, des travaux publics et de la sécurité routière se félicite et justifie par les efforts et les alternatives désormais proposées. "On a offert le choix aux Bruxellois", a-t-elle indiqué au micro d'Antonio Solimando ce mardi dans Bel RTL matin. "Parfois la voiture est le meilleur déplacement, si vous devez aller chercher votre grand-mère, par exemple, le vélo n'est pas le plus apte mais si vous devez aller chercher des croissants à la boulangerie, les pieds seront plus utiles", poursuit-elle. "La moitié des ménages bruxellois n'ont pas de voiture alors ils doivent se déplacer autrement, on s'est battu pour avoir des alternatives", explique Elke Van den Brandt. 

Réduire les embouteillages

Le "choix" dont parle la ministre est possible grâce à des décisions prises au cours de ces dernières années et qui entraînent des contraintes à l'usage de la voiture: places de stationnement supprimées pour y dessiner des pistes cyclables, des boulevards installés à la place de fin d'autoroute, des nouveaux sens uniques, la limitation à 30 km/h par endroit.
De quoi en décourager plus d'un à prendre sa voiture. "C'est là que les embouteillages étaient", affirme Elke Van den Brandt, qui a fait de ces embouteillages un cheval de bataille également. "Si on peut convaincre 20% des gens de se déplacer autrement, il n'y aura plus d'embouteillages", assure-t-elle.
Et le risque d'exode de certaines entreprises du centre-ville vers la périphérie - donc une perte de revenus pour Bruxelles - est loin de l'effrayer. "Les embouteillages coûtent entre 4 à 8 milliards d'euros." D'où l'intérêt de tout mettre en place pour les éviter, ou tout du monde les limiter. "Ça nous coûte. Les embouteillages sont aussi un enjeu économique." 

L'enquête sur la mobilité 

La part modale de la voiture a donc diminué, passant de 38 à 27%, et celle du vélo a augmenté (de 3 à 9%). Un peu plus d'un déplacement sur cinq (22%) se fait en bus, tram ou métro (24% en 2010), 2% en train (2% en 2010), 9% à vélo (3% en 2010) et 1% en trottinette électrique (personnelle ou partagée). Les autres modes (par exemple la camionnette, la moto, le taxi) représentent chacun moins de 1% des déplacements. 
Quelque 3,3 millions de déplacements sont effectués chaque jour par les habitants de la capitale, soit 25 millions de km parcourus.

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

2 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Elle continue de croire en ses erreurs, c'est fascinant !

    Francis NULL
     Répondre
  • On veut réduire les embouteillages à Bruxelles : interdire la ville aux véhicules non bruxellois. Cela fait plus de trente ans qu'on nous parle de parking de délestage aux entrées de Bruxelles avec des accès aux différents modes de transports publics. Mais comme beaucoup de promesses, ça reste du vent !

    J B
     Répondre