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« Arrête-toi tout de suite ! » : des jeunes en infraction pensaient passer la frontière sans encombre, notre caméra a capté leur interpellation

Par RTL info avec Océane Vermeiren et Charline Peeters
Une opération de grande ampleur a été menée ce vendredi le long des 23 kilomètres de frontière entre Estaimpuis et la France. Objectif : renforcer la sécurité et empêcher les délinquants de profiter du passage frontalier pour échapper à la justice. Nous avons capté une intervention.

L’opération n’avait commencé que depuis quelques minutes lorsqu’un véhicule immatriculé en France a tenté d’échapper aux contrôles. « Arrête-toi ! Coupe le contact ! Mets les mains sur le véhicule ! » ordonnent les policiers.

La voiture est immédiatement interceptée par les forces belges et françaises déployées quelques mètres plus loin. Au volant, des mineurs sans permis. Après leur interpellation, ils ont été conduits au commissariat par les équipes françaises.

Inspecteur Minne, de la zone de police du Val de l’Escaut, raconte : « Le véhicule est arrivé, on n’a même pas entendu sur les ondes quoi que ce soit. Il a fallu réagir rapidement. Pour ma part, j’ai dégainé mon arme et donné les injonctions au conducteur de s’arrêter. Par chance, il s’est arrêté. » Ces interventions sont fréquentes dans les communes frontalières d’Estaimpuis et de Roubaix, où vols de véhicules et trafics divers se multiplient. Elles illustrent la nécessité d’une collaboration policière renforcée.

Des binômes franco-belges sur le terrain

Sur place, une vingtaine de policiers travaillent en binômes mixtes. Chaque patrouille associe un agent belge et un agent français, ce qui leur donne plus de marge de manœuvre des deux côtés de la frontière.

« Un policier belge accompagne un équipage français et inversement », détaille Tom Deldaele, commissaire de la zone de police du Val de l’Escaut. « Ils peuvent intervenir de part et d’autre sans en tenir compte. En France, le policier belge agit sous la responsabilité du Français, et inversement en Belgique. »

Un système qui existe déjà mais qui est désormais renforcé dans une région particulièrement touchée par le trafic de stupéfiants et les vols de voitures. Pour les autorités locales, il est essentiel d’envoyer un signal fort aux habitants comme aux délinquants. « Les gens pensent qu’on peut passer la frontière, faire des bêtises et repartir de l’autre côté en toute impunité. C’est faux », insiste Frédéric Di Lorenzo, bourgmestre d’Estaimpuis. « On veut le marteler : il y a des contrôles conséquents pour éviter ce genre de démarche. »

Actuellement organisées une à deux fois par mois, ces opérations transfrontalières devraient être développées à l’avenir, selon les autorités belges et françaises, afin de consolider ce maillage sécuritaire unique en Europe.

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