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Les pompiers ont été appelés à 2h45 dans la nuit de jeudi à vendredi pour une explosion ayant touché un bâtiment à Marcinelle, route de Philippeville. Selon nos informations, il s’agirait de commerces, notamment un restaurant, avec des appartements à l’étage. Le malheureux évènement a causé d’importants dégâts matériels, entre autres sur les façades avant et arrière qui ont été soufflées.
Le garage situé de l’autre côté de la chaussée a également été endommagé. La porte et les vitres ont été soufflées.




« J’ai entendu une grosse détonation. Je suis sorti très vite de chez moi pour voir ce qu’il s’était passé. Je me suis rapproché et j’ai vu le restaurant grec en bas de chez moi en feu. On aurait dit une explosion de bombe vraiment, c’était vraiment intense », raconte un riverain.
D’importants moyens ont été déployés sur place. La police a également été dépêchée sur les lieux. Il n’y a heureusement aucune victime mais deux personnes ont été légèrement blessées. Un pompier a également été blessé lors de l’intervention.
Toutes les pistes seront évidemment évaluées en fonction des éléments et en fonction des conclusions de l’expert
Le parquet de Charleroi nous explique que la raison de cette explosion reste encore à déterminer. « Un expert a été requis, mais il ne pourra pas tout de suite commencer son travail compte tenu de la structure qui est encore susceptible de s’effondrer, donc il faut vraiment être très prudent », indique Vincent Fiasse, procureur du roi du parquet de Charleroi.
La police judiciaire a aussi été requise. Une enquête a donc commencé. « Pour le moment, c’est un état des lieux. Ensuite, toutes les pistes seront évidemment évaluées en fonction des éléments et en fonction des conclusions de l’expert », dit Vincent Fiasse.
À ce stade, on ne sait pas si l’explosion est criminelle ou accidentelle. « La police judiciaire fédérale est en charge de l’enquête. Le laboratoire de la police technique et scientifique va faire son travail. L’expert aussi va se rendre sur place, faire ses conclusions. »
Grenade
En février, une grenade a été attachée au niveau de la porte d’un des commerces du bâtiment. « Il est évident que c’est un élément qui va rentrer dans l’enquête mais à ce stade-ci, on n’a pas d’élément particulier qui puisse aller dans un sens ou dans l’autre », indique Vincent Fiasse.
Un périmètre de sécurité toujours en vigueur
Un périmètre de sécurité est toujours en vigueur actuellement, cela afin de « protéger la population, mais surtout pour assurer les besoins de l’enquête », insiste Eric Goffart, échevin des Travaux Publics (Les Engagés) à la ville de Charleroi.
« Il est impossible à ce stade-ci, puisque l’enquête est en cours, de déterminer le moment auquel le périmètre de sécurité va être levé. On sait que c’est un axe très important (…) et on se rend compte, en termes de mobilité, des difficultés que ça représente, mais comprenez qu’on est devant un accident exceptionnel. Il est donc indispensable qu’on puisse se donner toutes les chances de bien mener les choses en appui aux autorités judiciaires », poursuit-il.
Au moins 8 personnes étaient présentes dans le bâtiment au moment des faits. Un contact a été établi avec toutes les familles concernées, assure l’échevin.
« La plupart ont pu être relogées immédiatement chez des proches. Pour 4 personnes, elles ont été prises en charge par notre dispositif d’urgence sociale. La ville de Charleroi et son CPAS sont aussi longtemps que nécessaire à leur côté pour trouver des solutions, pour assurer leur quotidien face à un événement aussi extraordinaire », conclut Eric Goffart.


















