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La rave-party illégale qui s’est tenue depuis vendredi soir au Domaine de Jaurieu, à Arc-Wattripont (Frasnes-lez-Anvaing), est terminée. Ce dimanche matin, les participants ont commencé à quitter les lieux. La musique a été coupée vers 14 heures, sans intervention directe des forces de l’ordre.
Entre 500 et 1.000 participants
Selon les estimations, entre 500 et 1.000 personnes ont participé à cette fête clandestine organisée dans un bâtiment abandonné. La police, présente sur les abords du site et le long de la RN48 entre Renaix et Tournai, n’a pas procédé à une évacuation, préférant sécuriser les alentours. Aucun incident majeur n’a été signalé, bien que quatre ambulances aient dû intervenir, notamment pour des blessures.
Une exaspération grandissante des autorités locales
Le bourgmestre de Frasnes-lez-Anvaing, Jacques Dupire, déplore la répétition de ces événements non autorisés sur son territoire. « Je ne peux pas continuer à tolérer ce genre d’événements et la population frasnoise ne comprendrait pas qu’on impose des démarches administratives aux associations locales, alors qu’ici, des activités clandestines se tiennent sans aucune autorisation », a-t-il déclaré.
Il pointe du doigt le comportement parfois agressif de certains participants, ainsi que l’impossibilité pour les forces de l’ordre locales de gérer un rassemblement d’une telle ampleur. Une réunion du collège communal est prévue mardi pour envisager des mesures concrètes.
Le propriétaire du site dans le viseur
Le site en question, déjà endommagé lors de précédentes rave-parties, appartient à un propriétaire que le bourgmestre entend désormais interpeller. « C’était un bel endroit, prévu à l’origine pour devenir un lieu de vie pour personnes âgées. Aujourd’hui, il est saccagé, détruit, et ce genre de choses ne peut plus se reproduire », a-t-il dénoncé.
Je compte bien les interpeller
Des vérifications seront menées pour déterminer si le propriétaire a respecté les obligations imposées après les événements antérieurs. En cas d’inaction, des sanctions, voire une mise en cause pour complicité passive, ne sont pas exclues.
Une stratégie de non-intervention assumée
La police a choisi de ne pas intervenir directement pour faire cesser la fête, une décision assumée par le commissaire Tom Deldaele, de la zone de police Val de l’Escaut. « L’analyse indique que, finalement, pour évacuer ces personnes, ça allait être très compliqué et causer beaucoup plus d’embarras aux alentours que dans ce site qui est relativement isolé », explique-t-il.
Il redoutait notamment que les participants ne se dispersent dans les environs, provoquant des nuisances dans les villages voisins. La priorité était donc de contenir le phénomène plutôt que de le déplacer.
La police a toutefois procédé à certaines identifications. Le bourgmestre Jacques Dupire annonce son intention d’agir : « Je compte bien les interpeller ou agir en conséquence ». Il espère, avec l’aide de la police et de son collège communal, mettre un terme définitif à ce type de rassemblement récurrent sur le même site.

















