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À Couillet, dans la commune de Charleroi, un immeuble résidentiel a été décrété inhabitable, obligeant les 32 habitants à l’évacuer dans des délais très courts. En cause, des problèmes de sécurité structurelle qui posent un risque sérieux pour les occupants. Le caractère soudain de cette annonce a laissé de nombreux locataires désemparés, certains n’ayant même pas été informés de la situation avant le dernier moment.
Un rapport d’expert met en lumière des dégâts importants au sein du bâtiment. « Le building présente des problèmes de stabilité aux étages. Des bétons sont abîmés, il y a des infiltrations », précise-t-il. Ces constats alarmants ont poussé le bourgmestre à signer, le 14 novembre, un arrêté d’inhabitabilité. Cet arrêté impose une évacuation immédiate assortie d’une obligation de travaux pour sécuriser la structure.
Pour plusieurs habitants, cette évacuation a été un choc. « J’ai des enfants, il va falloir trouver une solution pour ne pas être dans la rue », témoigne un habitant. Ce retard dans la transmission des consignes a accentué les difficultés des locataires déjà sous pression. « Ma famille va m’héberger pour quelques jours, mais ce n’est pas une solution viable. Ça va durer combien de temps ? », s’interroge une autre habitante.
Autre élément perturbant pour les habitants, ils ont reçu le courrier les informant qu’ils doivent partir… le jour même. Malgré une décision actée le 14 novembre, les lettres ne sont arrivées que ce mercredi 15.
De son côté, la ville de Charleroi défend l’urgence de sa décision en invoquant la sécurité des habitants. « Il y a eu une information générale de la ville de Charleroi auprès de l’Assemblée des propriétaires. On a eu un week-end qui fait que les courriers sont envoyés le lundi. Il faut bouger dans l’extrême urgence. Je sais que ce n’est pas facile, mais ce qui nous importe ici, c’est la sécurité des citoyens et des locataires eux-mêmes », explique Thomas Dermine, le bourgmestre de la ville.
Pour faire face à cette situation critique, des mesures temporaires sont mises en place. Le CPAS, soutenu par la société Sambrienne, s’efforce de trouver des solutions d’hébergement provisoire afin d’éviter que ces familles ne se retrouvent à la rue. Cependant, on ignore encore combien de temps les travaux prendront pour rendre le bâtiment à nouveau habitable, ce qui laisse présager une période d’instabilité prolongée pour les 32 résidents concernés.

















