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Après avoir suspendu des drapeaux palestiniens à leurs façades et publié des messages de soutien sur Facebook, les cinémas « Les Grignoux », implantés notamment à Liège et Namur, suscitent l’interrogation de Geoffrey : une institution culturelle peut-elle afficher publiquement une telle position ?
En Belgique, la liberté d’expression est garantie par l’article 19 de la Constitution. Une ASBL, comme « Les Grignoux », a donc le droit d’exprimer une opinion sur un sujet politique ou social, y compris sur le conflit israélo-palestinien. Rien n’interdit à une structure culturelle de prendre position, tant que cela n’enfreint pas la loi.
Une ASBL subventionnée
Si Les Grignoux bénéficient de subsides publics, ils ne constituent pas pour autant un service public et ne sont pas soumis à l’obligation stricte de neutralité imposée, par exemple, aux écoles. Leur statut d’ASBL reconnue leur laisse une marge d’expression plus large.
Toutefois, la perception de fonds publics implique certaines limites : l’association ne peut pas détourner son activité à des fins politiques partisanes. Dans ce cadre, afficher un drapeau ou un message de solidarité est considéré comme un geste symbolique, et non comme une campagne politique au sens électoral.
Une limite claire
Les obligations deviennent plus strictes si une institution appelle explicitement à soutenir un groupe armé. Ici, ce n’est pas le cas : il s’agit d’un message de solidarité, sans dimension militante directe ni mobilisation politique.
En résumé, oui, « Les Grignoux » ont le droit d’afficher leur soutien à la cause palestinienne. Cette prise de position relève de leur liberté d’expression et ne contrevient pas à leurs obligations d’ASBL subventionnée.

















