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Les parents d’Élisa, la jeune policière ayant mis fin à ses jours à Charleroi, s’étonnent des conclusions du parquet et se constituent partie civile

Par RTL info avec Catheline Delvaux
Une semaine après le suicide d’Élisa, policière à Charleroi, la famille de la jeune femme exprime son étonnement envers les premières conclusions du parquet, qui privilégient la thèse de raisons personnelles. Par la voix de leur avocat, les parents affirment que le harcèlement subi au travail reste, selon eux, au cœur du drame, et annoncent leur décision de se constituer partie civile pour faire toute la lumière sur les circonstances de sa mort.

Une semaine après le suicide d’Élisa, jeune policière de Charleroi ayant mis fin à ses jours à l’aide de son arme de service, la douleur de la famille se mêle désormais à l’incompréhension. Les parents de la victime réagissent vivement aux premières conclusions du parquet, qui évoque des causes « d’ordre personnel » pour expliquer le drame. Selon les enquêteurs, les premiers éléments recueillis – notamment l’analyse du téléphone de la jeune femme et l’audition d’un proche – orienteraient vers des difficultés privées plutôt que professionnelles.

« Ne pas minimiser la souffrance » liée au harcèlement présumé

Une lecture qui étonne fortement la famille. « Élisa ne nous avait jamais, ni à sa famille ni à moi-même, fait état d’autre chose que du harcèlement sexuel dont elle avait été victime », a déclaré Me Frank Discepoli, avocat. Selon lui, les faits de harcèlement vécus par la policière avaient laissé de profondes traces et constituaient une source majeure de souffrance psychologique. Me Discepoli estime que le parquet tire des conclusions « prématurées » et insiste sur la nécessité de ne pas minimiser l’impact de ce contexte professionnel sur le geste désespéré de la jeune femme.

La famille se constitue partie civile

Les parents d’Élisa envisageaient de se constituer partie civile. Les récentes déclarations du parquet les «conforte encore plus dans leur intention de le faire», a expliqué Me Discepoli. . Cette démarche vise à obtenir un accès plus direct au dossier et à garantir que toutes les pistes soient examinées. « C’est avant tout pour comprendre », souligne Me Discepoli, qui appelle à une enquête approfondie sur les conditions de travail de la victime et sur d’éventuelles défaillances institutionnelles.

Deux plaintes déposées

L’enquête pour harcèlement au travail, déclenchée à la suite d’une plainte déposée par Élisa plusieurs mois avant sa mort, est toujours en cours et confiée à l’auditorat du travail du Hainaut. Une autre enquête, ouverte pour des faits présumés de viol, a quant à elle été classée sans suite faute de preuves suffisantes.

Les proches d’Élisa espèrent que la procédure judiciaire permettra de faire toute la lumière sur ce qu’ils considèrent comme un enchaînement de manquements ayant conduit à l’irréparable.

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