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« Dans la journée ça va, le soir on a un peu peur », confie une riveraine dans le quartier de la gare à Mons. « Le soir c’est dangereux », estime un passant. « Je suis avec ma sœur parce que sinon, seule, je ne viens plus », raconte encore une femme. Ces derniers mois, la situation semble s’être encore dégradée. « Des gens qui boivent, qui peuvent abuser des femmes », dit un autre. Pour tenter d’enrayer la montée de l’insécurité, une nouvelle équipe de 28 policiers, tous recrutés en interne, a vu le jour. Au sein de la zone, on l’appelle le groupe Falcone.
Leur journée débute au commissariat par un briefing. « On va travailler avec un mix équipe en civil et équipe en uniforme. On a la chance d’avoir l’appui de la canine aujourd’hui qui viendra nous renforcer sur ordre », explique un policier.
L’objectif est simple, mettre la pression dans les quartiers sensibles. Rapidement, les contrôles s’enchaînent. Fanny Brohez, coordinatrice de la team PROA de la zone de police Mons-Quevy, nous dit contrôler une personne « en séjour illégal » sur le territoire belge.
À un mètre de là, c’est un individu bien connu des services qui fait l’objet d’une fouille. « On sait qu’il a des mesures probatoires, donc il ne peut pas commettre d’infraction. D’office, on le fouille », raconte Fanny Brohez. L’équipe est ensuite appelée par des collègues en civil. Un café récemment fermé pour des raisons de sécurité a rouvert. Après une évaluation de la situation, le groupe intervient.
« On a contrôlé des gens. Une personne s’est rebellée et elle est également en séjour illégal sur les territoires belges. Elle va être amenée à nos locaux », détaille Fanny Brohez.
Si en journée, la situation semble relativement calme, les témoignages sont unanimes. Tous évitent l’endroit le soir. Un commerçant, qui a préféré garder l’anonymat par crainte de possibles représailles, témoigne : « À partir d’une certaine heure, on sent qu’il y a une autre atmosphère qui règne. Je peux comprendre que pas mal de passants ou de nouveaux clients aient une crainte de passer dans le quartier ».
« Je suis obligée d’y passer, donc j’y passe », confie une riveraine. « La rue que je viens de passer, je la passe toujours très rapidement », ajoute une autre. « À cette heure-ci, ça va encore, mais ne revenez pas dans deux heures », dit une troisième.
Depuis sa mise en place le 1er novembre, l’équipe effectue des perquisitions chaque semaine, directement liées aux contrôles de rue. Trafic de stupéfiants, rivalité entre bandes urbaines, le secteur est problématique. « Il faut rester présent, contrôler un maximum pour avoir du résultat dans ces quartiers. Le concept, des équipes PROA et nationales, déjà déployées en Flandre et à Bruxelles, mais en Wallonie, la zone de Mons-Quévy est la première à l’avoir mis en place.
















