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Une nouvelle taxe en province de Hainaut suscite la polémique : « C’est dommage pour une province comme celle-ci »

Par RTL info avec Aurélie Henneton, Amélie Bailly et Alexandre d’Haeseleer
Une nouvelle taxe suscite déjà beaucoup de commentaires. La province du Hainaut, qui a besoin d’argent, a décidé de taxer, dès l’an prochain, les hébergements touristiques, autrement dit les gîtes et les hôtels. Le secteur est évidemment très contrarié, parce que des taxes communales existent déjà dans certaines communes.

Ouvert il y a 10 ans, le gîte citadin « La Maison du Dragon » accueille jusqu’à 9 personnes. Le propriétaire rejette la future taxe 1,54 euro par adulte et par nuit, à ajouter aux 3 euros dus à la ville. Deux taxes qui peuvent atteindre 15 % du revenu pour les petits logements.

« C’est supérieur aux plateformes Booking.com et autres qui fournissent un service et cela veut dire aussi que sur une chambre d’hôtel à 60 euros pour deux personnes, on aura presque 9 euros de taxes totales. On est supérieur à Barcelone, on est supérieur à Amsterdam », note Mathias Blot, propriétaire d’un gîte.

La province se justifie : cette taxe lui permettra de lever 2 à 3 millions d’euros par an. Les autorités assurent ne pas avoir eu d’autre choix. « Les provinces doivent prendre en charge le financement des zones de secours. Pour nous en 2026, c’était 40 millions d’euros à devoir trouver. On a trouvé pour plus de 35 millions d’euros en économie au sein de la province de Hainaut, donc on a mis en place un petit peu de taxation. On ne peut pas dire que ce soit de l’arrache taxatoire. Les montants sont, on pourrait dire, presque dérisoires », explique Eric Massin, député provincial.

Ce sont les touristes qui paieront la taxe. La Fédération des gîtes et chambres d’hôtes craint un effet négatif sur les visiteurs. « Les hébergements qui vont continuer à fonctionner vont très certainement répercuter cette taxe sur le touriste. Alors ça amène le touriste vers d’autres destinations et ça c’est dommage surtout pour une province comme celle de Hainaut qui a plein d’atouts et qui me semble n’est pas du tout en surcapacité de gîte », estime Pierre de Troosthembergh, administrateur délégué de la Fédération des gîtes et chambres d’hôtes en wallonie.

Les exploitants touristiques hennuyers parlent d’un pari risqué. La taxe votée il y a une semaine doit être avalisée au niveau Wallon pour être appliquée le 1er janvier.

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