Accueil Actu Régions Liège

Les détenus de prisons flamandes empêchés d'être transférés à Lantin par des délégués syndicaux: "Nous comptons rester le plus longtemps possible"

La grève pour dénoncer la surpopulation carcérale dans les prisons flamandes a des conséquences en Wallonie. À Lantin, des délégués CSC bloquent l'entrée de la prison.

L'idée de transférer des détenus de prisons flamandes vers les prisons wallonnes ne plaît pas à la CSC. Ce mardi, une quinzaine de délégués syndicaux se trouvent devant la prison de Lantin pour empêcher ces détenus d'entrer. "Nous comptons rester le plus longtemps possible", prévient le délégué Olivier Blaise, présent sur place.

À chaque fois qu'un nouveau fourgon arrive, les syndicalistes échangent avec les agents de police. S'il s'agit d'un détenu déjà présent dans la prison, il peut rentrer. En revanche, c'est un nouveau détenu, c'est non, car la prison est déjà surchargée.

Il y a, dans cette prison, 1006 détenus pour 742 places. Au niveau de la maison de détention, il y a 585 détenus pour 342 places. En tout, cela fait un peu plus de 500 détenus en trop.

Éric Manise, le président de la déléguation CSC Lantin, explique pourquoi les syndicalistes se mobilisent : "Le danger pour le personnel de Lantin, c'est une animosité supplémentaire de la part des détenus parce qu'ils ne sont pas incarcérés de la même manière. Ils sont entassés dans les cellules. Avec tous les problèmes inhérents à cette surpopulation, les charges de travail supplémentaires, le mal-être du personnel et des détenus... Il devrait y avoir une conscientisation globale, dans toute la Belgique, du problème de la surpopulation et ne pas en faire un problème communautaire par rapport aux détenus ici en Belgique"

Olivier Blaise précise qu'aujourd'hui, il n'y a pas de grève, mais qu'elles sont déjà prévues : "Nous ne bloquons que les entrants détenus. Le personnel travaille normalement aujourd'hui. Il y a d'autres mouvements qui sont prévus, mais là, avec le personnel. Nous avons remis un préavis pour la journée du 14 mars en action nationale", nous informe-t-il.

Au niveau national, la surpopulation carcérale est de 14%.

À lire aussi

Sélectionné pour vous