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« Si on laisse passer ça, où va-t-on ? » : les enseignants des écoles communales de Flémalle manifestent, voici pourquoi

Par RTL info avec Vincent Jamoulle et David Muller
Les enseignants des écoles communales maternelles et primaires de Flémalle ont observé un arrêt de travail ce jeudi matin. Leur action dénonce des faits de violence survenus récemment, mais aussi plus généralement la violence contre le corps enseignant.

Les enseignants des écoles communales de Flémalle disent stop à la violence ce jeudi matin. Les professeurs des 16 établissements communaux ont pour cela observé un arrêt de travail. À travers cette action, ils veulent montrer leur solidarité et leur détermination suite à des faits survenus récemment avec certains parents d’élèves.

La première heure de cours dans les établissements de primaire et maternelle n’a pas eu lieu ce matin à Flémalle, en région liégeoise. Les enseignants ont manifesté devant les écoles, avec des messages qui vont tous dans le même sens. Anaïs Beaufort, institutrice s’indigne : « C’était vraiment inacceptable. Donc on ne peut pas laisser passer ça. Si on laisse passer ça, où va-t-on ? ».

Le ton monte

Jeudi dernier, après les cours, un père et trois autres personnes de sa famille sont entrés dans la cour de récréation avec la volonté de régler un conflit entre leur enfant et un autre enfant. Le ton est ensuite monté entre les différentes parties au conflit, et les paroles sont allées trop loin.

Julie Baugniet est institutrice. Elle participait au mouvement : « À partir du moment où on vient, et qu’on s’en prend à un enfant, à un enseignant et à une direction, c’est impressionnant. Ça peut vraiment choquer un enfant, et toute l’équipe. Sauf que nous ne sommes pas là pour ça. »

Le directeur et l’enseignante concernés sont actuellement en arrêt de travail. Ils ont déposé plainte.

Devant l’école, les enseignants ont distribué des tracts aux parents pour dénoncer la violence à l’encontre du corps professoral et les sensibiliser.

« Savoir se canaliser »

Parmi les parents interrogés, une maman dénonce également ces comportements : « Je pense que discuter, ça va, mais pas la violence, je ne suis pas d’accord. » La maman d’un élève ayant été harcelé est du même avis : « Je trouve ça honteux, parce que nous avons été justement touchés par un conflit entre enfants. Mon fils a été harcelé pendant une année. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup de haine dans ce genre de situation, mais je trouve qu’il faut savoir se canaliser. »

Les parents s’impliquent trop rapidement
Un parent d’élève

Ce n’est pas la première fois que des parents tentent de gérer eux-mêmes un conflit entre enfants au sein de l’école, à Flémalle ou ailleurs. Un parent d’élève suggère une autre solution : « Je pense que les parents s’impliquent trop rapidement, et que les enfants pourraient régler ça entre eux, ou avec l’aide du personnel enseignant ».

Une procédure existe

Une solution que ne manque pas de confirmer Laurent Léonard, échevin de l’Instruction (PS) à la commune de Flémalle : « On ne règle pas les problèmes comme ça soi-même. On prend rendez-vous, puis il y a toute une série de mesures qui doivent être appliquées. C’est le règlement. »

Conséquences : une centaine d’enseignants qui manifestent, un arrêt des cours, et un enfant de quatrième primaire qui va devoir changer d’école. Face aux problèmes de départ, une autre issue aurait pu permettre d’éviter d’en arriver là.

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