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Aux portes des grottes de Hotton, un chargement très spécial vient d’arriver. Il ne s’agit pas d’outils pour préserver la roche, mais bien des bouteilles de vin. Grégory est viticulteur et il s’apprête à faire vieillir son précieux nectar à 35 mètres sous terre. « On va arriver au cœur des grottes, au premier niveau, parce qu’il y a deux niveaux dans les grottes et c’est au premier niveau qu’on va mettre les bouteilles », explique Grégory Fourez.
Un domaine viticole au cœur d’une cathédrale minérale, entourée de structures calcaires millénaires. Avec des amis, ce couple de Belges a décidé de reproduire un concept déjà pratiqué en France et qui rencontre un vrai succès. « On défait les cartons pour les mettre dans des boxes pour passer un an dans la grotte tranquille. Nous, on l’a déjà fait dans les grottes en France, ça marchait très bien. Les vins sont méconnaissables », assure Jacques, un viticulteur et ami de Grégory.
Humidité constante toute l’année
« La grotte c’est la cave idéale parce que la température est constante toute l’année et il y a une humidité très importante qui est constante toute l’année », indique Grégory.
12 degrés, été comme hiver et l’absence de rayons UV : les vins vieillissent au ralenti. Mais c’est à travers le bouchon que les saveurs mystérieuses de la grotte s’infiltrent et prennent vie. « Il est beaucoup plus minéral parce que les micro-échanges avec la roche sont beaucoup plus importants. Et donc suivant le type de roche, si c’est du schiste ou du calcaire, le goût ne sera forcément pas le même», avance Grégory.
Un voyage depuis le sud de la France
Avant de découvrir la fraîcheur de notre pays, c’est sous le soleil éclatant du sud de la France que ces raisins mûrissent. Une fois mis en bouteille, le vin entame alors son voyage direction la Belgique. Certains visiteurs sont venus explorer la grotte, nous leur avons demandé leur avis sur le concept de Grégory : « Je trouve ça formidable comme idée, il fallait le trouver quand même », répond l’un. « C’est une très très bonne idée et on pourrait peut-être faire la même chose avec la bière », estime un autre. « J’ai goûté du vin d’un producteur, il avait mis une partie de sa production, alors dans l’eau de mer pendant un an, le goût était complètement différent », raconte un troisième visiteur.
Vin, champagne et même fromage : les profondeurs regorgent de trésors insoupçonnés, offrant au nectar de Grégory une plus-value commerciale d’au moins 20 %.
















