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Depuis le début du mois de février, le train de Guy est supprimé la majorité du temps. Sur douze jours ouvrables, le train a été supprimé huit fois. Une situation qui lui tape sur le système ainsi qu'à son épouse, qui arrive fréquemment en retard au travail à cause de cela.
Tous les matins, Guy se rend à la gare de Ath pour prendre son train en direction de Bruxelles afin de se rendre au travail. Un rituel qui le fait se lever à 5h30 pour prendre le train de 6h50. Du moins, quand le train passe.
Depuis le début du mois de février, Guy s'inquiète du nombre de trains supprimés. "Ça a vraiment démarré à partir du 3 février où là, on a eu trois trains supprimés. On a eu notre 6h50 supprimé le lundi, mardi et jeudi. La semaine suivante, il a été supprimé trois jours d'affilée : lundi, mardi, mercredi et il a juste roulé le jour de la manifestation et le vendredi. Lundi 17, de nouveau, il a été supprimé et le train suivant n'avait que cinq voitures au lieu de dix". Une situation qui s'est de nouveau répétée le lendemain, mardi 18.
Les calculs sont faits rapidement : sur douze jours ouvrables, le train de Guy a été supprimé à huit reprises.
Ces annulations imposent une forme d'incertitude dans le quotidien du navetteur. "Quand j'apprends assez tôt qu'il est supprimé, j'essaie de me dépêcher pour prendre le train précédent qui est à 6h33". Mais ce n'est pas toujours possible. Dès lors, il faut prendre le train suivant, à 7h08, qui est bien souvent plein à ras bord de navetteurs. Pour ne rien arranger, le train suivant, en plus de devoir embarquer les passagers de 6h50 et ceux de 7h08, est équipé de moins de voitures que prévu.
Ils savent que c'est la SNCB...
Qui dit train supprimé, dit retard au travail. Pour Guy, dont les horaires sont flexibles, cela ne pose pas trop de problèmes, mais pour son épouse, qui est institutrice, c'est nettement plus embêtant. "Elle est d'office en retard dès qu'elle prend le 7h08. En plus, il n'arrive jamais à l'heure à Bruxelles, il est toujours cinq à dix minutes en retard. Elle signale qu'elle arrive en retard et alors ses collègues comprennent et prennent ses élèves. Ils savent que c'est la SNCB, donc que c'est récurrent."
Face à cette situation qui s'éternise, le découragement et l'agacement s'installent. "De chez moi, aller jusqu'à la gare, prendre le train et arriver à mon bureau, j'ai une grosse heure. En voiture, ce serait plus ou moins le même temps, à condition, évidemment, que la circulation soit correcte. En pleine ville, ce n'est pas évident."
Des absences dans le personnel
Contactée, la SNCB reconnait que "la semaine du 03 février, une série de trains ont été supprimés, entre autres au départ des gares du Hainaut."
"Ceci, principalement pour des raisons de gestions opérationnelles liées à des absences de personnel roulant pour cause de maladie", précise la société nationale des chemin de fer.
"C’est dans ce contexte que le train 7513 de 06h50 en partance de Ath a fait l’objet de plusieurs suppressions à cette période. Il a malheureusement ensuite été supprimé à plusieurs reprises pour des raisons techniques et de manque de disponibilité de matériel roulant."
L'entreprise se dit "bien consciente des désagréments occasionnés par ces suppressions et met tout en œuvre pour rétablir la situation".
"La SNCB a toujours les mêmes arguments : soit manque de personnel, soit manque de matériel", réagit Guy. "Quand c'est toujours le même train qui est supprimé, c'est tout de même lourd à supporter."
Quelles compensations ?
La SNCB prévoit plusieurs formules pour les compensations liées à des retards ou des annulations. Qu'il s'agisse d'un retard occasionnel ou de retards récurrents, la marche à suivre diffère. Les détails sont précisés sur le site de la SNCB, mais voici les points importants :
- Si le retard est de moins de 30 minutes, il n'y a pas de compensation.
- Si votre retard est entre 30 et 59 minutes, le ticket vous sera remboursé à 50%.
- Le remboursement sera de 100% à partir d'une heure de retard.
En cas de retard répétés sur le même trajet, vous pouvez introduire par période de 6 mois une demande de compensation pour l'ensemble de ces trajets. "Envoyez votre demande de compensation dès que vous avez accumulé 10 retards en 6 mois. Assurez-vous d'envoyer votre demande entre 6 et 9 mois après le premier retard", explique la SNCB sur son site en précisant que votre titre de transport doit être valable au moment des retards.
Concernant le cas de Guy, où son train n'est pas en retard, mais annulé, la SNCB fournit l'explication suivante : "S’il s’agit de l’annulation d’un train, un remboursement peut donc être demandé si l’heure de départ du train suivant pour la même destination est de plus de 60 minutes de l’heure de départ du train annulé."



















