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"Ne sont-ils pas tenus au serment d’Hippocrate?": Un hôpital refuse de prendre sa femme en charge, Carmelo est scandalisé

Carmelo raconte les difficultés rencontrées après l’accident cérébral de son épouse, Cindy. En colère, il dénonce un refus de prise en charge du CHwapi. Une incompréhension que la direction médicale de l’hôpital tente d’expliquer…

Le 4 novembre dernier, Cindy, 47 ans, est victime d’un accident cérébral. Elle est transportée d’urgence à l’hôpital de Tournai, où une tumeur au cerveau lui est diagnostiquée.

Déjà suivie aux cliniques Saint-Luc à Bruxelles pour un précédent cancer, elle décide de s’y rendre pour subir l’opération d’ablation de la tumeur.

À la suite de cette intervention, les médecins de Cindy lui prescrivent un bilan neuropsychologique pour l’aider à surmonter les séquelles post-opératoires.

Afin d’éviter les longs trajets réguliers entre Frasnes-lez-Anvaing (où le couple habite) et Bruxelles, ils lui suggèrent de réaliser ces évaluations à l’hôpital de Tournai (CHwapi).

Mais lorsque Carmelo appelle l’établissement pour prendre un rendez-vous, tout ne se passe pas comme prévu.

Selon lui, l’hôpital lui aurait refusé la prise en charge de ce bilan, sous prétexte que l’opération n’a pas été réalisée au sein de leur structure.

Un refus interpellant

"Ils ont refusé de faire le bilan de ma femme, sauf si on payait l’entièreté des consultations", explique Carmelo, via le bouton orange Alertez-nous.

Il ajoute que l’hôpital a justifié cela par leur politique interne.

Je suis sous le choc

"Je suis sous le choc", poursuit-il, s’interrogeant sur le respect du serment d’Hippocrate.

L’homme exprime son incompréhension face à cette situation: "Faut-il parcourir des dizaines de kilomètres pour un simple bilan?".

Une incompréhension administrative

Contactée suite à cette affaire, la directrice médicale du CHwapi, le Dr Florence Hut, dément catégoriquement l’existence d’une politique de refus de prise en charge pour des patients opérés ailleurs: "Nous prenons en charge des patients ayant subi des interventions dans d’autres hôpitaux. Nous ne faisons pas de chirurgie cardiaque ici. Pourtant, nous nous occupons de la rééducation de patients ayant subi ce type d’opérations". 

Elle reconnaît néanmoins une potentielle confusion administrative.

Selon elle, la situation pourrait être liée à une mauvaise orientation: "Je pense que Monsieur a dû s’adresser au secrétariat de neuropsychologie, qui traite principalement les bilans liés à la démence. Si les détails de la situation n’ont pas été communiqués clairement ou que la secrétaire n’a pas bien écouté, cela a pu donner lieu à un malentendu". 

Un processus mal engagé

Le Dr Hut précise que les bilans neuropsychologiques ne sont remboursés que dans certains cas, notamment pour la démence ou la réadaptation après une intervention chirurgicale.

"Les neuropsychologues s’occupent de la démence. Dans le cadre de la réadaptation après une opération, il est nécessaire de passer par un médecin physique", explique-t-elle.

Avant d’ajouter: "Si la situation avait été bien comprise, le médecin physique de l’hôpital aurait été sollicité. Cela aurait permis de réaliser le bilan et d’entamer la réadaptation".

Elle confirme également que dans ce cas, Carmelo et Cindy auraient bien été remboursés.

Il suffisait de transférer correctement l'appel

La médecin admet toutefois une défaillance de l’hôpital dans le traitement du dossier: "Il suffisait de transférer correctement l’appel au bon endroit. Nous avons envoyé des consignes à tous les neuropsychologues du CHwapi pour éviter ce type de problème à l’avenir".

Une prise en charge encore possible

Si cette mésaventure a généré de la frustration pour le couple, qui a finalement pris rendez-vous dans un autre hôpital, Le Dr Hut insiste: la porte du CHwapi leur reste ouverte.

"Si M. Carmelo et son épouse souhaitent revenir, ils seront les bienvenus, même si le bilan a été réalisé ailleurs", conclut-elle.
 

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